Consécutivement, deux années record de chaleur : le monde confronté au réchauffement climatique selon Copernicus

  • Post category:Environnement
  • Temps de lecture :4 min de lecture

Copernicus tire la sonnette d’alarme avec des records de chaleur persistants et le réchauffement des océans

L’hiver météorologique dans l’hémisphère nord a été le plus chaud jamais enregistré, avec des températures océaniques atteignant des niveaux records, selon Copernicus. Février 2024 a maintenu cette tendance, avec des températures de l’air dépassant la moyenne de la période 1850-1900 de 1,77°C, établissant un nouveau record pour un mois de février.

Les mois précédents ont également été marqués par des températures record, avec neuf records mensuels consécutifs battus. Ces températures ont été influencées par le phénomène climatique El Niño, selon l’OMM, et pourraient être suivies par La Niña, qui refroidit les températures mondiales.

Le réchauffement des océans constitue une préoccupation majeure, avec une température moyenne record de 21,06°C enregistrée en février. Ce réchauffement menace la vie marine et réduit la capacité des océans à absorber les émissions de gaz à effet de serre.

Carlo Buontempo, directeur du service sur le changement climatique de Copernicus, a souligné que 2024 pourrait être une autre année très chaude, potentiellement record, bien que cela puisse être atténué si La Niña se manifeste rapidement.

Record historique des émissions de gaz à effet de serre en 2023 selon Copernicus

Selon les observations de Copernicus, les concentrations de gaz à effet de serre ont atteint des niveaux records dans l’atmosphère en 2023. Principalement générés par les activités humaines, ces gaz sont la principale cause du réchauffement climatique. Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone et de méthane ont respectivement atteint 419 ppm (une augmentation de 2,4 ppm par rapport à 2022) et 1902 ppb (11 ppb de plus qu’en 2022).

Malgré les engagements pris depuis l’accord de Paris en 2021 pour réduire l’utilisation des énergies fossiles, les résultats ont été décevants. En décembre 2023, la COP28 a pour la première fois mentionné les énergies fossiles dans son texte final, appelant à une transition vers des sources d’énergie alternatives d’ici 2050 pour atteindre la neutralité carbone. Cependant, le taux d’augmentation du dioxyde de carbone est resté similaire à celui des années précédentes, selon Copernicus.

Le rapport de Copernicus publié le 9 janvier 2024 indique également une augmentation de 30% des émissions mondiales de carbone liées aux incendies de forêt en 2023 par rapport à 2022. En revanche, le taux d’augmentation du méthane a été plus faible, bien que ce gaz reste un contributeur majeur au réchauffement climatique à court terme.

Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre a augmenté de 1,1°C en raison des activités humaines, mettant en péril notre avenir et la biodiversité. Des solutions telles que les énergies renouvelables et la réduction de la consommation de viande existent pour atténuer cette crise climatique.

Dans l’Actualité