Crimée, OTAN, Ukraine : Trump alimente la controverse et séduit Moscou

Dans un entretien au magazine Time, Donald Trump a ravivé les tensions diplomatiques autour du conflit en Ukraine en tenant des propos qui font écho au discours du Kremlin. À l’occasion de ses 100 jours à la Maison Blanche, le président américain a affirmé que la Crimée — annexée par la Russie en 2014 — « restera sous contrôle russe », qualifiant même ce territoire de « définitivement perdu » pour l’Ukraine.

Plus encore, Trump a directement mis en cause Kiev dans le déclenchement de la guerre, affirmant que « les discussions sur une possible adhésion à l’OTAN » sont à l’origine de l’invasion russe de 2022. Une lecture du conflit en totale rupture avec les positions tenues jusque-là par Washington.

Un discours applaudi par le Kremlin

Sans surprise, les propos de Trump ont été salués par Moscou. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré qu’ils reflétaient « exactement » la vision du Kremlin. Dans la foulée, Vladimir Poutine a reçu à Moscou l’émissaire américain Steve Witkoff, pour une quatrième rencontre en moins de trois mois, dans le cadre d’un canal officieux de dialogue voulu par Trump.

Le président américain a également critiqué son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, l’accusant de tenir des positions « incendiaires » sur la Crimée et d’entraver ainsi les chances d’un règlement diplomatique. Zelensky avait réaffirmé quelques jours plus tôt que la souveraineté ukrainienne sur la péninsule n’était « pas négociable ».