Conflit au Proche-Orient : Frappes israéliennes à Beyrouth
L’armée israélienne a annoncé, ce vendredi 20 septembre, avoir effectué une « frappe ciblée » dans le sud de Beyrouth, entraînant la mort d’au moins huit personnes et faisant 59 blessés, selon le ministère libanais de la Santé. Ce bilan a été révisé à la hausse, car un premier rapport ne faisait état que de trois victimes.
Cette opération visait Ibrahim Aqil, le chef de la force Al-Radwan, une unité d’élite du Hezbollah. Des sources sécuritaires citées par la radio israélienne ont confirmé son décès, quelques jours après une attaque qui avait ciblé des équipements de transmission du mouvement.
Un personnage controversé
Ibrahim Aqil, également connu sous le nom de Tahsin, était considéré comme le numéro deux militaire du Hezbollah. Son prédécesseur, Fouad Chokr, avait été tué dans une attaque similaire en juillet dernier. Aqil était également recherché par les États-Unis pour son implication dans des attentats meurtriers, dont ceux contre l’ambassade des États-Unis à Beyrouth en avril 1983.
Des images diffusées en direct par la chaîne al-Manar du Hezbollah ont montré des ambulances se précipitant sur les lieux de l’attaque, témoignant de la gravité de la situation.
Tensions croissantes
L’agence de presse officielle libanaise, Ani, a rapporté que la frappe avait ciblé un appartement dans un immeuble résidentiel de la zone d’Al-Jamous, renforçant l’idée d’une escalade des hostilités. Cette attaque marque la troisième frappe attribuée à Israël sur Beyrouth depuis le début des affrontements au sud du Liban le 8 octobre, lorsque le Hezbollah a ouvert un nouveau front en soutien au Hamas dans la guerre en cours à Gaza.
Intensification des échanges de feu
En milieu de journée, environ 140 roquettes avaient été tirées depuis le Liban vers Israël, tandis que le Hezbollah revendiquait des attaques sur plusieurs positions militaires israéliennes. Des habitants de localités frontalières ont rapporté des bombardements d’une intensité sans précédent depuis un an.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis des représailles sévères, avertissant qu’Israël allait subir un « terrible châtiment » après les récentes frappes.
Réactions internationales
Israël n’a pas encore commenté cette nouvelle offensive dans des zones stratégiques du Hezbollah, qui a déjà causé 37 morts et 2 931 blessés en seulement deux jours. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence pour discuter des conséquences de cette escalade, qui suscite de vives inquiétudes quant à un embrasement généralisé du Proche-Orient.
En réponse à la situation sécuritaire tendue dans le nord d’Israël, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a décidé de retarder son départ pour New York, initialement prévu le 24 septembre. Un responsable a indiqué qu’il quitterait finalement Israël le 25 septembre.