Condamnation de Marine Le Pen : indignation du Kremlin et réactions internationales

La décision du tribunal correctionnel de Paris de condamner Marine Le Pen pour détournement de fonds publics et de la déclarer inéligible avec effet immédiat a suscité une vague de réactions à l’international. Le Kremlin a dénoncé une « violation des normes démocratiques », tandis que plusieurs figures politiques européennes ont exprimé leur soutien à la dirigeante d’extrême droite française.

Le Kremlin dénonce une atteinte à la démocratie

Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a regretté que « de plus en plus de capitales européennes empruntent la voie de la violation des normes démocratiques ». Il a toutefois nuancé ses propos en rappelant que cette condamnation relevait des « affaires intérieures de la France », tout en soulignant que « les processus politiques en Europe dépassent parfois le cadre de la démocratie ».

Malgré cette posture officielle de non-ingérence, les liens entre le Rassemblement National et la Russie ont souvent été pointés du doigt. En 2014, le parti de Marine Le Pen avait contracté un emprunt auprès d’une banque russe, et un rapport parlementaire publié en 2023 dénonçait des « contacts fréquents » entre des élus du RN et des responsables russes.

Un soutien marqué de la droite populiste européenne

La condamnation de Marine Le Pen a également fait réagir plusieurs dirigeants européens. Viktor Orban, Premier ministre hongrois, a affiché son soutien en écrivant « Je suis Marine ! » sur le réseau social X. Matteo Salvini, vice-Premier ministre italien, a quant à lui dénoncé une « déclaration de guerre de Bruxelles », estimant que cette décision visait à écarter la cheffe de l’extrême droite française de la scène politique.

Aux Pays-Bas, le dirigeant nationaliste Geert Wilders s’est dit « choqué par le verdict extrêmement sévère » et a affirmé croire en la victoire de Marine Le Pen en appel.

Bien que Marine Le Pen ait pris ses distances avec la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, cette affaire judiciaire relance le débat sur ses liens passés avec Moscou et soulève des interrogations sur l’avenir politique du Rassemblement National.