Comment le Belem va-t-il parvenir à Marseille à temps pour accueillir la flamme olympique des Jeux Olympiques de Paris 2024?

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Sur ce majestueux trois-mâts, amarré dans le port d’Athènes depuis quelques jours, la flamme olympique entamera un voyage de 12 jours en direction de Marseille. Le capitaine du Belem aura pour mission délicate de garantir l’arrivée ponctuelle de la flamme dans le Vieux-Port de Marseille le 8 mai à 19h40

Aymeric Gibet, ancien de la marine marchande et capitaine du Belem, incarne la sérénité face à cette tâche cruciale. Pour lui, cette traversée de 2 500 kilomètres entre Athènes et Marseille représente un moment exceptionnel. C’est donc lui qui aura la charge de prendre en charge ce « VIP » à bord de ce voilier prestigieux âgé de 127 ans. La flamme olympique sera installée dans la salle de vie du bateau en attendant son débarquement tant attendu sur le Vieux-Port le 8 mai à 19h40.

La flamme olympique à bord du Belem, c’est un voyage historique et sécurisé

La gestion de la flamme olympique à bord du Belem a été un sujet délicat. Il a fallu décider où la placer, comment la surveiller et la protéger pour éviter tout incident sur ce navire historique construit en 1896, l’année des premiers Jeux olympiques modernes. « La flamme sera stockée dans une lanterne et sera gardée. Il n’y aura pas de risques », a assuré l’un des commandants du navire, Mathieu Combot, sur France Inter début avril.

Le choix s’est porté sur le grand roof du Belem pour accueillir ce précieux passager. Cette pièce, qui sert de lieu de briefing lors des voyages en mer et de réception lors des escales, a été restaurée en 2018. « On a opté pour la plus belle pièce du bateau, elle est très emblématique », explique Christelle de Larauze. Pendant les 12 jours et les 2 000 km de traversée, la flamme ne restera cependant pas confinée dans cette pièce.

« Nous avons la liberté de la déplacer, que ce soit dans le petit roof ou dans le bureau du commandant… L’idée est de la faire briller à travers tout le navire », déclare Christelle de Larauze, déléguée générale de la fondation Belem Caisse d’épargne, à franceinfo. L’équipage pourra donc transporter la flamme du pont aux voiles. L’essentiel est qu’elle ne s’éteigne jamais.

La sécurité reste une priorité absolue, surtout face aux risques d’incendie, principale menace à bord. Chaque membre de l’équipage est formé pour y faire face. Trois gardiens de la flamme, formés par Paris 2024, veilleront sur la lanterne posée sur un socle. Ils seront rejoints par quatorze jeunes Français en voie d’insertion, sélectionnés par les Caisses d’épargne régionales, ainsi qu’un jeune de Marseille et un de Grèce.

Des selfies seront inévitables, mais cela fait partie de l’expérience. « J’aimerais que chacun puisse se l’approprier un peu, avoir la possibilité d’un moment d’intimité. Il faut donc qu’elle soit visible de tous au maximum », déclare Christelle de Larauze. Pour le commandant Aymeric Gibet, « cette flamme est très grande et très petite à la fois, elle n’est pas très spectaculaire quand on la regarde, contrairement à son symbole ». Mais pour la fondation Belem Caisse d’épargne, transporter cette flamme est un honneur et une grande responsabilité.

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