Plan social massif chez ArcelorMittal : colère ouvrière et inquiétude pour l’avenir de la sidérurgie française
L’annonce a fait l’effet d’un séisme social. Le géant de la sidérurgie ArcelorMittal prévoit la suppression de 636 postes dans ses sites français, principalement dans les Hauts-de-France et le Grand Est. À Dunkerque, Mardyck, Florange ou encore Montataire, la stupeur a laissé place à la colère.
La direction évoque une réorganisation de ses fonctions support, en partie délocalisées vers l’Inde, et une restructuration de la production sur l’ensemble des huit sites concernés. Mais pour les syndicats, c’est une attaque frontale contre le tissu industriel français.
Un « désastre industriel » dénoncé par les syndicats
La CFDT dénonce une « véritable trahison » et appelle à deux heures de grève jeudi 24 avril pour protester contre « des choix dictés par la logique financière, au mépris des salariés ». « Les masques tombent », accuse le syndicat, qui pointe le risque d’une délocalisation progressive de toute l’activité. Même son de cloche chez la CGT et la CFE-CGC, qui redoutent une lente agonie du secteur.
« C’est un tsunami social et industriel qui s’annonce. Si Arcelor tombe, c’est toute une région qui bascule », alerte Gaëtan Lecocq, délégué syndical à Dunkerque. Il pointe une menace directe sur la sécurité des installations et s’insurge : « On supprime des postes cruciaux, on joue avec le feu. »
Une décision en pleine crise sidérurgique
L’annonce tombe dans un contexte de crise structurelle pour la sidérurgie européenne, confrontée à la concurrence des aciers à bas coût venus de Chine. Fin mars, la Commission européenne a présenté un plan pour relancer le secteur autour de la compétitivité et de la décarbonation. Des intentions encore floues, selon les syndicats, qui attendent du concret.
Des promesses d’investissement sous condition
ArcelorMittal assure que ce plan social ne remet pas en cause ses projets de décarbonation, notamment celui du site de Dunkerque. Le gouvernement, lui, reste attentif : 850 millions d’euros d’aides publiques ont été promis, à condition que l’investissement global de 1,8 milliard se matérialise rapidement. « Nous exigeons des garanties sur la pérennité des sites et le respect des engagements », a déclaré le ministre de l’Industrie Marc Ferracci.
Pressions politiques pour un engagement durable
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Xavier Bertrand (LR), président de la région Hauts-de-France, réclame des engagements clairs sur le maintien de l’activité et la protection des salariés. Fabien Roussel (PCF), lui, va plus loin : « Soit ArcelorMittal s’engage à transformer ses sites, soit il faudra envisager une nationalisation. »
À Florange, ville-symbole des promesses industrielles non tenues, le maire Rémy Dick parle d’un « signal d’alarme majeur » : « Cette décision montre à quel point nous avons échoué à réindustrialiser en profondeur. L’acier français paie le prix fort d’une politique industrielle sans vision. »
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