Un adolescent âgé de 15 ans, élève dans un collège de la périphérie de Dijon (Côte-d’Or), a été appréhendé le vendredi 15 mars après-midi pour avoir menacé la principale de l’établissement avec un couteau sans la blesser, a rapporté le rectorat.

La directrice du collège Edouard-Herriot a réussi à s’échapper de son bureau en déclenchant l’alarme, a précisé le recteur de l’académie de Dijon, Pierre N’Gahane. La police, présente à proximité, a rapidement arrêté l’élève de troisième, a-t-il ajouté. Selon une source policière citée par France Télévisions, l’usage d’un Taser a été nécessaire pour maîtriser l’élève, toujours armé du couteau.

Un courrier faisant allusion aux attentats de 2015

L’adolescent avait demandé un entretien avec la principale du collège Edouard-Herriot à Chenôve, une banlieue sensible de Dijon, après avoir été exclu de l’établissement pour des problèmes de discipline. Selon le recteur, cet élève avait déjà été renvoyé d’une autre école avant d’être admis au collège Herriot.

Après avoir proféré des menaces à l’encontre de la principale, il a tenté de regagner sa salle de classe, mais celle-ci était confinée, conformément à la procédure en vigueur après le déclenchement d’une telle alarme. Ne pouvant entrer dans la classe car la porte était verrouillée, l’élève est resté dans le couloir avant d’être finalement appréhendé.

Les autorités ont découvert sur l’adolescent une lettre dans laquelle il exprimait son intention de commettre des meurtres et de prendre des otages. Le procureur de la République Olivier Caracotch a précisé à H24 MEDIA que la missive “faisait référence aux attentats de 2015”.

“Aucune explication sur ses motivations”

“À ce stade, il n’a donné aucune explication sur ses motivations”, a ajouté le procureur, notant que l’élève, décrit comme étant difficile, n’avait jusqu’à présent qu’un casier judiciaire pour des faits de vandalisme.

L’adolescent a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour “menaces de mort, violences dans un établissement scolaire et introduction d’une arme dans un établissement scolaire”, a précisé le procureur. Le parquet national antiterroriste a été informé des faits mais n’a pas retenu sa compétence, excluant à ce stade toute qualification pénale de nature terroriste, selon le parquet de Dijon.

Une équipe médico-psychologique sera mise en place samedi pour soutenir les élèves qui ont été confinés. Une autre équipe sera mise en place lundi pour soutenir l’ensemble de l’établissement.

Le maire PS de Chenôve, Thierry Falconnet, a salué “le courage et le sang-froid exemplaires du personnel de l’établissement”. La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a exprimé son soutien à l’administration du collège et a demandé “les sanctions les plus sévères” pour “toutes les menaces proférées à l’encontre du personnel”.