Cessez-le-feu à Gaza : un début de trêve marqué par des libérations et des enjeux humanitaires

Dimanche matin, une trêve est entrée en vigueur entre Israël et le Hamas, après un report lié à un retard dans la publication par le Hamas de la liste des otages à libérer. L’accord, effectif depuis 10h15 (heure de Paris), prévoit à la fois un cessez-le-feu et un échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens.

Trois otages israéliennes libérées
Dans la journée, le Hamas a remis trois otages israéliennes – Romi Gonen, Emily Damari et Doron Steinbrecher – à la Croix-Rouge dans la bande de Gaza. Ces dernières ont été transférées sous escorte spéciale en Israël, où elles ont été prises en charge pour des soins et une réhabilitation. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que les otages avaient “traversé l’enfer” et salué leur passage “de l’obscurité vers la lumière”. Le Hamas attend, en retour, la libération de 90 prisonniers palestiniens par Israël.

Réactions internationales
La libération des otages a suscité des réactions de la part des dirigeants mondiaux. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a exprimé son espoir, soulignant que “le cessez-le-feu doit être respecté”. Le président américain Joe Biden a salué une étape importante obtenue “grâce à la pression mise sur le Hamas”. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Keir Starmer a qualifié la libération des otages de “nouvelle fantastique”, tout en appelant à l’application complète de l’accord.

Enjeux humanitaires et militaires
Sur le terrain, les premiers effets de la trêve sont visibles. Des milliers de Palestiniens déplacés ont commencé à regagner leurs foyers, tandis que des convois humanitaires – 260 camions d’aide et 16 de carburant – ont été autorisés à entrer dans la bande de Gaza. Néanmoins, l’application du cessez-le-feu demeure fragile. La branche armée du Hamas a averti qu’elle dépendrait du “respect des engagements” par Israël.

Vers une issue durable ?
Cette trêve, fruit de négociations intenses, est perçue comme une lueur d’espoir dans une région marquée par des mois de conflits. Cependant, les prochaines étapes, incluant de nouvelles libérations d’otages et des discussions sur un retour à la paix, s’annoncent décisives pour éviter un retour aux hostilités.