Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s’est rendu à la centrale nucléaire de Zaporijia en Ukraine, actuellement occupée par les forces russes, afin d’évaluer la situation suite à la destruction du barrage sur le fleuve Dniepr.
Lors de sa visite à la centrale nucléaire de Zaporijia, Rafael Grossi a exprimé sa préoccupation face à la gravité de la situation engendrée par la destruction du barrage, mais a également noté que des efforts étaient en cours pour stabiliser la situation.
“La situation est indéniablement grave, les conséquences sont bien réelles”, a déclaré Rafael Grossi aux journalistes présents. “Toutefois, des mesures sont actuellement mises en place pour parvenir à une stabilisation progressive”, a-t-il ajouté, sans donner plus de détails sur ces mesures.
La visite de Rafael Grossi à la centrale nucléaire de Zaporijia, qui est la plus grande d’Europe, avait pour objectif principal d’évaluer si cette installation avait été mise en danger par la destruction du barrage de Kakhovka, qui fournissait de l’eau pour le refroidissement des six réacteurs.
Des doutes qui soulèvent des interrogations
La centrale nucléaire de Zaporijia a été la cible de plusieurs attaques depuis le début du conflit en Ukraine. Toutefois, Rafael Grossi, lors de sa visite, a affirmé que la centrale disposait d’une quantité d’eau suffisante pour son fonctionnement.
Le chef de l’AIEA a pu constater de ses propres yeux l’état des infrastructures vitales pour le refroidissement de la centrale, notamment les portes d’irrigation et les canaux. Il a déclaré : “J’ai pu observer le bassin de refroidissement ainsi que les éléments constitutifs du système indispensable à la centrale.”
Rafael Grossi a souligné l’importance de cette évaluation effectuée en présence de ses experts. Il s’agissait de sa troisième visite à la centrale de Zaporijia depuis le début du conflit en février 2022 en Ukraine.
La centrale nucléaire de Zaporijia a été la cible de bombardements à plusieurs reprises, chaque camp, Moscou et Kiev, s’accusant mutuellement. De plus, elle a été déconnectée du réseau électrique à plusieurs reprises, suscitant de sérieuses préoccupations quant à sa sécurité. Pour assurer une surveillance continue, l’AIEA maintient une équipe d’experts sur place.
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