Destruction partielle du barrage de Kakhovka en Ukraine : Risque nucléaire limité ou pas pour la centrale de Zaporijia ?
La destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans les zones occupées par la Russie dans la région de Kherson, a suscité des inondations, l’évacuation de civils et des dommages environnementaux, ainsi que la crainte d’un risque nucléaire. Selon un conseiller à la présidence ukrainienne, la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe, aurait « perdu sa source de refroidissement ».
Malgré cela, la direction de la centrale assure que la situation est sous contrôle et qu’il n’y a « aucune menace pour la sécurité ». L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) surveille de près la situation et a déclaré qu’il n’y avait « pas de danger nucléaire immédiat » à la centrale.
Des experts de l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de l’enseignante-chercheuse en physique nucléaire Emmanuelle Galichet confirment également qu’il n’y a pas de danger immédiat. La centrale est à l’arrêt et ne produit plus d’électricité, et les autres sources de refroidissement sont suffisantes pour le moment, a-t-elle précisée à H24.
Cependant, les dégâts causés au barrage nécessitent une attention urgente. La société exploitante Ukrgidroenergo indique que le réservoir d’eau est opérationnel pour les quatre prochains jours, mais si le niveau descend en dessous d’un certain seuil, une solution devra être trouvée dans « quelques jours ». Les responsables du site cherchent des sources de substitution, notamment un grand bassin de rétention à proximité.
« Bien que le risque nucléaire soit pour le moment maîtrisé, il est crucial de résoudre la situation rapidement pour éviter une défaillance prolongée du refroidissement et les conséquences potentiellement graves qui pourraient en résulter, ont confirmé à H24 des responsables proche du dossier.
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