Ce qu’il faut retenir des élections législatives au Portugal : Victoire serrée du centre-droit et montée de l’extrême droite

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Les élections législatives de dimanche ont marqué la fin d’une période de huit ans de gouvernement socialiste

Dimanche dernier, lors des élections législatives au Portugal, l’opposition de centre droit a remporté une victoire très serrée. Cette victoire marque la fin de huit ans de règne socialiste dans le pays. Malgré cela, une nouvelle montée de l’extrême droite a clairement basculé le pays à droite, selon les résultats quasi complets publiés lundi. L’Alliance démocratique (AD), représentant le centre droit, a remporté 29,49% des voix, suivi du Parti socialiste (PS) avec 28,66%, tandis que le parti d’extrême droite Chega est arrivé troisième avec 18,06%.

Les résultats avec un écart plus serré que prévu entre le centre droit et les socialistes

Les élections anticipées ont été convoquées suite à la démission surprise du Premier ministre sortant Antonio Costa en novembre dernier. Les résultats ont montré un écart plus serré que prévu entre le centre droit et les socialistes. Aucun parti n’a réussi à obtenir la majorité absolue, marquant ainsi un scrutin avec le taux de participation le plus élevé en près de 30 ans. L’AD a remporté 79 députés sur un total de 230, tandis que le PS en a obtenu 77.

Une forte poussée de l’extrême droite

Le parti populiste Chega, dirigé par André Ventura, a plus que doublé son score en obtenant 18,06% des voix. Fervent catholique, Ventura a mené une campagne axée sur des attaques xénophobes contre la minorité tsigane. Son parti a quadruplé sa représentation en passant de 12 à 48 députés, renforçant ainsi sa position en tant que troisième force politique du pays.

La formation d’un gouvernement minoritaire en perspective

Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa devrait inviter le chef du centre droit à former un gouvernement cette semaine. Cependant, les résultats ne permettent pas au centre droit de former une majorité absolue. Pedro Nuno Santos, candidat socialiste, a assuré que le PS n’empêcherait pas la formation d’un gouvernement minoritaire. Face à l’absence de majorité absolue, le pays se retrouve confronté à un risque d’instabilité politique.

Dans ce contexte, le président de la République, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, pourrait être appelé à intervenir davantage, étant donné son rôle d’arbitre en cas de crise politique. Quoi qu’il en soit, le Parlement ne peut pas être dissous à nouveau dans les six mois suivant son élection.

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