Mardi matin, deux agents pénitentiaires ont perdu la vie et trois autres ont été blessés. Le détenu transporté, déjà condamné à plusieurs reprises pour des vols aggravés et une extorsion, a réussi à s’évader. Les autorités le recherchent activement, ainsi que ses complices
Dans la matinée du mardi 14 mai, une évasion tragique a eu lieu lors de l’attaque d’un fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville, dans l’Eure. Au moins deux agents pénitentiaires ont perdu la vie, tandis que trois autres ont été grièvement blessés. Le détenu transporté était Mohamed Amra, déjà condamné à plusieurs reprises pour des délits graves.
L’attaque s’est déroulée vers 11 heures, lorsque le fourgon a été violemment percuté par un véhicule Peugeot volé. Des témoins rapportent avoir entendu des échanges de tirs intenses. Les assaillants, armés de fusils, ont ouvert le feu sur le personnel du fourgon et ont réussi à libérer le détenu, qui s’est enfui avec leurs complices.
Le profil du détenu qui c’est évadé
Mohamed Amra, âgé de 30 ans, était un individu bien connu des autorités pour son implication dans des activités criminelles. Il avait été condamné récemment par le tribunal d’Evreux pour un vol avec effraction. En plus de cette condamnation, il était également impliqué dans d’autres affaires, notamment une tentative d’extorsion avec arme et tentative d’assassinat, ainsi que dans des crimes liés au grand banditisme.
Les autorités ont rapidement réagi à l’attaque, mobilisant d’importantes ressources pour retrouver les fugitifs. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour meurtre, tentative de meurtre, évasion en bande organisée et détention d’armes de guerre. Des unités spéciales de la gendarmerie ont été déployées sur le terrain, avec le soutien de moyens aériens pour surveiller la zone et traquer les fuyards.
Le plan épervier mis en place puis levé
Bien que le plan Epervier ait été déclenché immédiatement après l’attaque pour mobiliser les unités de gendarmerie, il a été levé en fin d’après-midi, laissant place à une enquête plus approfondie. Les recherches se poursuivent activement, et la collaboration entre les forces de l’ordre reste intense pour appréhender les auteurs de cette évasion sanglante.
Poursuite intensive des recherches
Suite à l’attaque, des hélicoptères survolent la zone pour localiser les suspects tandis que les gendarmes de la section de recherche locale sont mobilisés. En renfort, le GIGN central, basé à Versailles, est également engagé pour appuyer les enquêteurs sur le terrain.
La procureure de Paris a rapporté que deux véhicules incendiés ont été découverts après l’incident. Ils ont été retrouvés dans l’Eure, à Houtteville et Gauville-le-Campagne.
De plus, Laure Beccuau a confirmé que les assaillants ont tenté de mettre le feu au véhicule bélier qui a été utilisé pour arrêter le fourgon.
Enquête en cours sur l’attaque du fourgon pénitentiaire
Cette enquête comprend également toutes les personnes en contact avec l’individu évadé et susceptible d’avoir renseigné les assaillants. La Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO) a été chargée de mener l’enquête, avec la présence des magistrats du parquet de Paris sur le site de l’incident.
Le parquet de la JUNALCO a confié l’enquête à l’Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et à la Police Judiciaire de Rouen. Cette enquête porte sur plusieurs chefs d’accusation, notamment le meurtre et la tentative de meurtre en bande organisée, l’évasion en bande organisée, l’acquisition et la détention d’armes de guerre, ainsi que l’association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime.
La procureure Laure Beccuau a affirmé que tous les moyens de la police scientifique et technique seront mobilisés, et que les vidéos du péage fournies par les témoins seront minutieusement analysées.
En outre, le préfet de l’Eure a annoncé l’ouverture d’une cellule de soutien psychologique pour les témoins de l’attaque. Les personnes ayant besoin d’aide peuvent contacter le 15. Une cellule de crise a également été mise en place à la préfecture de l’Eure.
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