Dans la nuit de mardi à mercredi, quatre individus ont pénétré le domicile de Bruno Guillon, animateur bien connu de la radio et de la télévision, situé à Tessancourt-sur-Aubette, dans les Yvelines. L’événement a été confirmé par le parquet de Versailles, en partenariat avec une information relayée par Le Parisien. Voici les détails de cet incident

Les faits se sont déroulés vers 3h30 du matin le 27 septembre. La résidence de Bruno Guillon se trouve à Tessancourt-sur-Aubette, un village situé à la frontière des Yvelines et du Val-d’Oise, à l’Ouest de Paris, où l’agriculture prédomine, et la population atteint légèrement plus de mille habitants.

Selon les premiers éléments de l’enquête, les malfaiteurs ont fracturé une fenêtre de la chambre d’amis, au rez-de-chaussée, pour accéder à la maison. Après leur intrusion, ils se sont dirigés vers la chambre de Bruno Guillon et de son épouse. L’animateur a rapidement alerté la police vers 3h45 du matin, peu de temps après le départ des cambrioleurs. Il a déclaré avoir été menacé par l’un d’entre eux avec une arme à feu contre sa tempe, tandis que sa femme était ligotée et bâillonnée sous la menace d’un marteau. Les cambrioleurs se sont également rendus dans la chambre de leur fils de 14 ans, qu’ils ont attaché avec un serflex. Le couple, bien que non victime de violences physiques, est en état de choc.

Un traumatise moral également 

Bruno Guillon a partagé son expérience en direct sur Fun Radio le 28 septembre, en précisant que sa famille était profondément bouleversée. Il a remercié les milliers de messages de soutien venus d’amis, d’auditeurs et de téléspectateurs, tout en soulignant deux leçons tirées de cette épreuve : “On est riche que de ses amis. Merci pour tous les messages que vous m’avez fait parvenir. L’amour des gens, c’est ce qu’il y a de plus important. Et la seconde chose que je retiens, c’est qu’il faut garder un slip quand on dort. On ne sait jamais comment on peut être réveillé le matin !”.

Quant aux motivations des malfaiteurs, ils sont repartis rapidement avec des montres, des sacs de luxe, des bijoux et de l’argent, après avoir ouvert un coffre dans la maison. Le montant exact du préjudice est en cours d’évaluation, et il est actuellement impossible de déterminer si les cambrioleurs étaient au courant de la présence de l’ancien animateur des Z’amours sur France 2 dans cette résidence, ou s’ils avaient mené des repérages préalables.

La police judiciaire de Versailles enquête sur cet incident qualifié de “vol à main armée en bande organisée” et “séquestration”. Les quatre cambrioleurs sont toujours en fuite à l’heure actuelle

En ce qui concerne le terme “home-jacking”, il est utilisé dans cette affaire pour différencier ce type d’incident d’un simple cambriolage, en raison de son modus operandi spécifique. Selon le ministère de l’Intérieur, le “home-jacking”, apparu dans les années 2000, se caractérise par une violence plus prononcée que lors d’une intrusion classique par effraction. Un exemple récent de “home-jacking” est le violent cambriolage du domicile de Bernard Tapie et de son épouse en Seine-et-Marne en avril 2021.

Le “home-jacking”, une technique parfois accompagnée de violence

Le “home-jacking” consiste à s’introduire dans un domicile en présence de ses occupants, parfois accompagné de violences pour obtenir des informations telles que des codes de carte bancaire. Ces dernières années, le “home-jacking” est devenu courant dans les quartiers résidentiels, selon le site officiel du ministère de l’Intérieur. Le vol des clés de véhicules de luxe sans les endommager est l’un des objectifs de ce type de criminalité.

En cas de suspicion d’intrusion, il est recommandé d’appeler immédiatement le 17, de rester discret, d’attendre l’arrivée de la police ou de la gendarmerie, de ne prendre aucun risque, et de coopérer si les agresseurs se manifestent. Les forces de l’ordre conseillent également de recueillir des informations permettant d’identifier les auteurs, telles que leurs vêtements, leur langage, le type de véhicule utilisé et la direction de leur fuite. Après le départ des cambrioleurs, il est essentiel de préserver les traces et les indices.

En 2018, les Yvelines ont été le théâtre de plusieurs cas de “home-jacking”, conduisant à la création d’une cellule d’enquête spécifique, impliquant le groupement de gendarmerie des Yvelines et la section de recherches de Versailles. En mai 2019, une équipe “très organisée” composée de 17 cambrioleurs et de leurs complices, responsables de plus de 20 vols par “home-jacking”, a été interpellée après une enquête prolongée.