Le parquet fédéral belge a annoncé ce mardi matin l’interpellation puis la mort d’Abdesalem L., âgé de 45 ans, qui est arrivé en Belgique en 2019. Il était le principal suspect de l’attaque survenue lundi soir à Bruxelles. Abdesalem L. était déjà connu des services de police belges et tunisiens

Une nouvelle tragédie frappe l’Europe

Lundi soir, à Bruxelles, une attaque armée qualifiée de “lâche attentat” par le Premier ministre belge Alexander De Croo a coûté la vie à deux ressortissants suédois, tandis qu’une troisième personne a été gravement blessée. Le principal suspect, qui avait fui en scooter après les faits, a finalement été appréhendé ce mardi matin. Il a trouvé la mort lors d’un échange de tirs avec les forces de l’ordre, en possession d’une arme automatique.

Dès lundi soir, un message vidéo de revendication avait été diffusé sur les réseaux sociaux par cet individu se présentant comme l’assaillant et affirmant être inspiré par l’État islamique. Le parquet fédéral, en charge des affaires de terrorisme, a pris en charge l’enquête.

En situation irrégulière et connu des services de police

Abdesalem L., âgé de 45 ans, était en situation irrégulière en Belgique, malgré sa demande d’asile déposée en 2019. Sa demande d’asile a été rejetée en 2020, et il avait depuis disparu des radars des autorités belges. Il résidait à Bruxelles, plus précisément dans la commune de Schaerbeek, au nord de la capitale belge, d’après Le Soir. Après le rejet de sa demande d’asile, il a été radié de la commune en 2021, mais son ordre de quitter le territoire n’a pas pu être exécuté.

Abdesalem L. était déjà connu des services de police pour divers délits, notamment le trafic d’êtres humains, le séjour illégal en Belgique, et des atteintes à la sûreté de l’État. Bien qu’il ait été condamné pour des infractions de droit commun en Tunisie, il n’était a priori pas condamné pour des actes liés au terrorisme.

Visiblement pas radicalisé

Lors de la conférence de presse du ministre de la Justice belge, Vincent Van Quickenborne, il a été souligné qu’il n’y avait aucune indication concrète de radicalisation concernant le suspect. Cependant, en 2016, la Belgique avait reçu une information d’un service de police étranger selon laquelle l’homme était radicalisé.

Plus tôt en 2023, le suspect avait été signalé à la police par un occupant d’un centre d’asile dans la région de la Campine, près d’Anvers, qui prétendait avoir été menacé par lui et indiquait qu’il avait été condamné pour terrorisme en Tunisie.

Une réunion du “Joint Information Center”, créé après les attentats de mars 2016 pour suivre les dossiers liés au terrorisme, avait été convoquée par la police judiciaire fédérale d’Anvers pour discuter du cas d’Abdesalem L.

Bien que le suspect ait partagé sur Facebook des publications liées à la situation en Israël et dans la bande de Gaza, le parquet fédéral a indiqué que l’attaque de lundi n’était apparemment pas liée aux événements récents au Proche-Orient. Cependant, des informations provenant de sources policières et politiques suggèrent que l’attaque pourrait avoir été motivée par les récents incendies de Corans en Suède. Selon le parquet fédéral belge, le tireur a suivi des supporters suédois à Bruxelles, présents pour le match Belgique-Suède, et a ouvert le feu sur eux dans un taxi avant de les poursuivre dans un immeuble.