Carla Bruni a été convoquée pour une audition libre ce jeudi 2 mai, dans le cadre de l’information judiciaire concernant les circonstances de la rétractation de Ziad Takieddine. Elle est actuellement entendue dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF)
Cette enquête, ouverte en mai 2021, porte sur des accusations de « subornation de témoin », « association de malfaiteurs en vue de commettre le délit d’escroquerie en bande organisée » et « escroquerie en vue de commettre le délit de corruption de personnels judiciaires étrangers ».
Ziad Takieddine avait accusé Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens. En novembre 2020, il s’était rétracté, déclarant que Sarkozy n’avait pas reçu de fonds de la part de Mouammar Kadhafi. Le Parquet national financier (PNF) avait ouvert une information judiciaire en mai 2021.
En octobre, Nicolas Sarkozy avait été mis en examen pour « recel de subornation de témoin » et « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’escroqueries au jugement en bande organisée », des accusations qu’il conteste.
Les investigations judiciaires autour de Carla Bruni : ce qui attire l’attention de la justice
La justice s’est intéressée à Carla Bruni suite aux déclarations de Michèle (Mimi) Marchand, figure influente de la presse people, impliquée dans cette affaire. Marchand avait justifié ses visites au domicile de Nicolas Sarkozy en expliquant qu’elle rendait simplement visite à son amie, Carla.
Depuis, le juge en charge de l’affaire a élargi ses recherches sur le rôle de Carla Bruni. Il a remarqué que tous les messages échangés entre Bruni et Marchand avaient été supprimés en juin 2021, lors de la mise en examen de cette dernière.
Carla Bruni est soupçonnée, au minimum, d’avoir facilité les contacts entre les différents acteurs de cette affaire de fausse rétractation. Les enquêteurs sont convaincus que plusieurs personnes de l’entourage du président ont mis en place cette opération baptisée « Sauver Sarko » pour lui porter secours.
Une fois son audition terminée, les avocats de Carla Bruni-Sarkozy, Paul Mallet et Benoît Martinez, ont déclaré dans un communiqué que l’audition, qui a duré près de 3 heures, s’est déroulée dans un climat serein et que Bruni a pu fournir toutes les explications nécessaires.
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