Alors que le Front National s’allie avec la Gauche pour renverser le gouvernement, il est légitime de se poser la question : comment ces partis parviendraient-ils à choisir un président de la République tout en prétendant ne pas être unis ? Mais bon, la classe politique nous a déjà montré qu’elle n’est pas à une incohérence près !
Michel Barnier déclenche l’article 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale
Une décision risquée qui pourrait entraîner la chute du gouvernement
Michel Barnier, Premier ministre, a pris la décision de recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Annoncée dans l’hémicycle le lundi 2 décembre, cette mesure a été justifiée par Barnier comme étant le terme d’un dialogue poussé avec les groupes politiques : « Je suis allé jusqu’au bout du dialogue », a-t-il affirmé, soulignant que « les Français attendent de la stabilité » et que ce moment de vérité mettrait chacun face à ses responsabilités. Le 49.3 permet d’adopter un texte sans vote, mais le gouvernement s’expose à une motion de censure.
La réponse de l’opposition et les enjeux politiques
C’est la première fois que Michel Barnier active cet article depuis sa prise de fonction. En réponse, la gauche a promis de déposer une motion de censure, soutenue également par le Rassemblement National. Si cette motion est adoptée, elle pourrait signifier la chute du gouvernement Barnier, qui deviendrait ainsi le plus éphémère de la Ve République.
La procédure veut qu’une motion de censure soit examinée 48 heures après son dépôt. Pour être validée, elle doit obtenir la majorité absolue des membres de l’Assemblée nationale.
Mathilde Panot, chef des députés de La France Insoumise, a annoncé que son groupe allait déposer une motion de censure. « Le Premier ministre Michel Barnier aura ce mercredi à la fois le déshonneur et la censure », a-t-elle déclaré devant la presse. Si cette motion est votée, elle marquera la fin du gouvernement Barnier.
Le vote des motions de censure présentées par l’opposition est prévu pour le milieu de la semaine