Le PS menace de censurer le gouvernement si des concessions sur le budget et les retraites ne sont pas faites
Olivier Faure appelle à des négociations sérieuses sur la réforme des retraites
Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a exprimé ce lundi 6 janvier la détermination de son parti à obtenir des « concessions remarquables » sur le budget 2025 et la réforme des retraites. Lors de sa rencontre avec le ministre de l’Économie, Éric Lombard, il a insisté sur la nécessité de « négocier » et a averti que le Parti socialiste se réservait le droit de censurer le gouvernement si ses demandes ne sont pas satisfaites. « Nous voulons une négociation », a-t-il affirmé, précisant que le PS « est prêt à prendre ses responsabilités, y compris par la censure », tout en soulignant qu’il espérait éviter cette issue.
Le gouvernement envisage une modification de la réforme des retraites face à la pression du PS
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a proposé une « modification » de la réforme des retraites à 64 ans, bien qu’elle n’ait pas précisé les détails de cette évolution. Cette proposition est perçue comme un signe positif par les socialistes, qui y voient l’impact de la pression exercée par leur parti depuis plusieurs mois. Patrick Kanner, président des sénateurs PS, a salué cette évolution, précisant que cette proposition pourrait marquer un « changement significatif » dans la position du gouvernement sur ce dossier sensible. Cependant, le gouvernement reste ferme sur sa volonté de mener cette réforme à bien, malgré les critiques croissantes.
Un budget 2025 sous tension : les discussions continuent entre le gouvernement et les partis de gauche
Les discussions sur le budget 2025 se poursuivent avec plusieurs partis de gauche, y compris le PS, qui insiste pour obtenir des ajustements importants sur les priorités budgétaires et les réformes. Le gouvernement, de son côté, prévoit un plan d’économies d’environ 50 milliards d’euros et cherche à obtenir un compromis pour éviter une motion de censure. Le ministre de l’Économie, Eric Lombard, a confirmé que des discussions sur la « justice fiscale » et la « justice sociale » étaient possibles, notamment avec les socialistes. Toutefois, les négociations restent tendues, avec des interrogations sur les véritables concessions que le gouvernement pourrait offrir.