Consultations sur le budget 2025 : vers des compromis politiques nécessaires
Une semaine de discussions marque un tournant pour les finances publiques
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a clôturé une semaine de consultations politiques sur le budget 2025 ce vendredi 10 janvier. Il a annoncé qu’il transmettrait au Premier ministre, François Bayrou, la synthèse et les conclusions de ces échanges dès le lendemain, précisant que ce dernier tranchera lors de sa déclaration de politique générale.
Ces discussions ont impliqué l’ensemble des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, avec un objectif commun : établir un budget qui réponde aux besoins du pays tout en étant fondé sur des compromis. Éric Lombard a salué l’esprit de responsabilité et de transparence qui a animé les débats, ajoutant que le budget 2025 nécessitait des compromis pour réduire le déficit et maîtriser les dépenses publiques.
De son côté, Amélie de Montchalin, ministre déléguée aux Comptes publics, a rappelé l’urgence de doter la France d’un budget, insistant sur le fait que sans celui-ci, la France serait « en mode ‘service minimum' ». Elle a souligné qu’il était crucial d’amender rapidement les textes en discussion pour alléger les finances publiques.
Les partis ont exprimé divers points de vue. Le Rassemblement National, représenté par Sébastien Chenu, a estimé avoir été bien « considéré » lors des discussions, bien qu’il ait regretté un manque de clarté sur certaines questions fiscales. Les députés RN ont notamment insisté sur des propositions d’économies, incluant la contribution à l’Union européenne et l’immigration. À gauche, les tensions se sont intensifiées au sein du Nouveau Front populaire, avec Jean-Luc Mélenchon dénonçant la « servilité » des partis socialistes, écologistes et communistes, qui ont, eux, demandé une pause sur la réforme des retraites.
Ce dialogue, sans lignes rouges mais nourri de convictions fortes, représente une étape essentielle avant la présentation du budget définitif par le Premier ministre.