Budget 2025 : Le plan de Michel Barnier pour réduire le déficit public
Le Premier ministre, Michel Barnier, a présenté les grandes lignes de sa stratégie budgétaire pour 2025 lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée, le mardi 1er octobre. L’objectif affiché est de ramener le déficit public à 5 % dès l’année prochaine, avant de l’abaisser à 3 % d’ici 2029, après un creusement prévu à 6,1 % cette année. Pour cela, le gouvernement vise à économiser 60 milliards d’euros, en combinant des réductions de dépenses, des hausses d’impôts temporaires et un report de certaines mesures.
Des réductions de dépenses à hauteur de 40 milliards d’euros
Le gouvernement souhaite concentrer son effort sur la baisse des dépenses publiques, avec un objectif de 40 milliards d’euros d’économies. Les ministères seront les premiers concernés, devant réduire leurs budgets d’environ 20 milliards. Cette baisse sera complétée par des économies dans d’autres domaines, comme les dépenses des opérateurs de l’État ou celles des collectivités locales, qui devront modérer leur rythme de dépenses.
Report de la revalorisation des retraites au 1er juillet
Parmi les mesures les plus symboliques, Michel Barnier a annoncé le report de la revalorisation des pensions de retraite. Prévue initialement pour le 1er janvier, cette hausse sera décalée au 1er juillet, ce qui permettrait de réduire les dépenses de près de 4 milliards d’euros en 2025. Les pensions resteront indexées sur l’inflation, conformément à l’engagement d’Emmanuel Macron, mais ce report permettra de limiter l’impact financier à court terme.
Hausse d’impôts ciblée et temporaire
Pour compléter ces économies, le gouvernement prévoit de générer environ 20 milliards d’euros de recettes supplémentaires. Michel Barnier a insisté sur le caractère temporaire et exceptionnel de ces mesures, qui cibleront principalement les grandes entreprises aux bénéfices importants ainsi que les ménages les plus aisés. En revanche, le Premier ministre a assuré qu’il n’y aurait pas de hausse générale de la fiscalité pour les classes moyennes.
Mesures écologiques pour de nouvelles recettes
Une partie des nouvelles recettes proviendra également de mesures favorisant la transition écologique. Le gouvernement envisage de lever environ 1,5 milliard d’euros par le biais d’un malus sur les véhicules les plus polluants et d’un durcissement de la fiscalité sur les modes de transport les plus néfastes pour l’environnement. Ces décisions seront intégrées dans le projet de loi de finances via des amendements.
Un défi budgétaire ambitieux pour 2025
La présentation officielle du projet de loi de finances est attendue le 10 octobre en Conseil des ministres. Le plan du gouvernement repose sur un savant dosage de réduction des dépenses et de hausses d’impôts limitées, tout en préservant les ménages des classes moyennes. Le défi reste de taille, mais Michel Barnier semble déterminé à tenir la barre pour ramener les finances publiques sur une trajectoire plus soutenable.