Bruno Retailleau menace de démissionner si la France cède face à l’Algérie

Dans un entretien accordé au Parisien le samedi 15 mars, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a réaffirmé sa ligne dure face à l’Algérie sur la question des ressortissants en situation irrégulière. Il a menacé de quitter le gouvernement si celui-ci venait à céder sur ce dossier, qu’il qualifie de « majeur pour la sécurité des Français ».

Une ligne de fermeté assumée

« Tant que j’ai la conviction d’être utile et que les moyens me sont donnés, je serai mobilisé. Mais si on me demandait de céder, évidemment que je refuserais », a déclaré Bruno Retailleau, mettant ainsi en jeu son poste. Depuis plusieurs semaines, le ministre défend un « rapport de force » avec Alger et a annoncé l’envoi d’une première liste de soixante ressortissants considérés comme dangereux.

Une « riposte graduée » envisagée

Si l’Algérie refuse de reprendre ces individus, Retailleau menace d’intensifier la pression : « Si l’Algérie ne reprend pas ses ressortissants dangereux, nous engagerons une riposte graduée. » Il n’exclut pas, en dernier recours, de remettre en cause les accords de 1968 qui encadrent la circulation des Algériens en France.

Le ministre de l’Intérieur insiste sur sa volonté d’être « intransigeant », rappelant notamment l’attaque de Mulhouse en février, commise par un Algérien sous le coup d’une OQTF. Il appelle à une application stricte des expulsions pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.