Meurtre d’Élias à Paris : Deux adolescents mis en examen et placés en détention provisoire

Les faits tragiques
Le 24 janvier, Élias, un adolescent de 14 ans, a été victime d’une agression mortelle près du stade Jules-Noël, dans le 14e arrondissement de Paris, après un entraînement de football. En refusant de remettre son téléphone portable à deux jeunes, âgés de 16 et 17 ans, Élias a été poignardé à l’épaule. Il a été pris en charge sur les lieux par un ami qui a pratiqué les premiers secours et permis l’identification des suspects. Transporté à l’hôpital Necker, Élias a succombé à ses blessures le lendemain, après plusieurs tentatives de réanimation.

Interpellation rapide et mise en examen
Les deux suspects ont été rapidement interpellés après l’agression, le vendredi soir, et placés en garde à vue. Le 27 janvier, ils ont été mis en examen pour “extorsion avec violences ayant entraîné la mort” et “violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans sans incapacité”. Leur mise en détention provisoire a été décidée après leur déferrement devant le juge. L’un des deux adolescents a reconnu sa participation à l’agression.

Un passé judiciaire déjà préoccupant
Les deux mineurs sont déjà connus des services de police. L’un d’entre eux avait été placé sous mesure éducative pour des faits de vols et d’extorsion en décembre 2023. Ils avaient également été présentés à la justice pour des vols commis avec violence, avec un procès prévu pour juin prochain. Bien qu’ils aient été interdits de contact, ils habitaient à quelques mètres l’un de l’autre et se sont retrouvés ensemble lors de l’agression.

Réactions et émotion dans le quartier
La mort d’Élias a profondément choqué le quartier et suscité des réactions de la part des autorités. La maire du 14e arrondissement, Carine Petit, a exprimé sa consternation et son engagement à apporter des réponses face à cette violence gratuite. Le club sportif auquel Élias appartenait, le PO-Jeunesse Sportive et Culturelle Pitray-Olier, a également fait part de sa “douleur immense”. Une cellule psychologique a été mise en place au collège Montaigne, où l’adolescent était scolarisé, afin d’aider ses camarades à surmonter ce drame.