Ce lundi 1er juillet, le Kremlin a annoncé qu’il suivait « de très près les élections en France ». Cette déclaration intervient au lendemain du premier tour des législatives, où le Rassemblement National (RN) a pris la tête
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a confirmé que la Russie observait attentivement le processus électoral en France, notamment en raison du score significatif de l’extrême droite, souvent perçue comme proche de Moscou. Il a ajouté que, bien que le deuxième tour soit encore à venir, les choix des électeurs français semblaient déjà assez clairs pour la Russie, malgré les incertitudes concernant la composition de la future Assemblée nationale française.
D’autres responsables russes ont placé les résultats français dans un contexte plus large, tenant compte des élections à venir au Royaume-Uni et aux États-Unis, pays alliés de l’Ukraine. Viatcheslav Volodine, président de la Douma, a souligné les « défaites fracassantes » des dirigeants en place, citant la performance de Joe Biden contre Donald Trump et le score décevant du parti de Macron aux législatives françaises.
Il a également affirmé que les citoyens américains et français ont exprimé leur volonté de voir leur économie se développer et de trouver des solutions aux questions de sécurité mondiale. Cependant, plusieurs responsables et politologues russes ont tempéré ces observations, affirmant qu’ils ne s’attendaient pas à un changement majeur dans le soutien français à l’Ukraine.
Vladimir Djabarov, vice-président de la Commission des Affaires étrangères, a déclaré qu’il ne fallait pas s’attendre à une amélioration des relations entre Paris et Moscou après les législatives. Guéorgui Bovt, expert russe, a aussi averti qu’il ne fallait pas surestimer l’influence du RN sur la politique française, rappelant que le président français conserve le contrôle de la politique extérieure.
Jordan Bardella, président du RN, a assuré qu’il resterait vigilant face aux « tentatives d’ingérence de la Russie », tout en définissant des « lignes rouges » concernant l’envoi de troupes en Ukraine ou de matériel militaire pouvant atteindre des villes russes.
De son côté, Emmanuel Macron soutient l’utilisation d’armes occidentales pour neutraliser les cibles militaires russes utilisées contre l’Ukraine.