En marge de la manifestation, Les renseignements craignent des débordements ce mardi

C’est sans doute l’un des objectifs principal à l’heure actuel pour le gouvernement, à savoir « contrôler les débordements lors des manifestations ». Hors les renseignements territoriaux indiquent, dans un rapport que H24 a pu consulter, une forte présence de manifestants dans l’hexagone. Et de la à penser que les risques de débordement existent, il n’y a qu’un pas. Cette 10e journée de manifestation contre la réforme des retraites ne sera sans doute pas une exception à la règle.

 
En première ligne de ces manifestations, une jeunesse qui se sent laissée et qui, par conséquent, et de plus en plus mobilisée. De même que certains syndicalistes tendent vers la « radicalisation ». Alors forcement, les renseignements territoriaux penchent pour un mardi noir en terme de perturbations et surtout de mobilisation.
 
Sont « attendu » entre  650.000 à 900.000 manifestants pour environ 200 communes françaises. Rien qu’à Paris c’est entre 70.000 et 100.000 personnes qui devrait rejoindre le cortège.

Dans le rapport on pouvait lire que ces rassemblements auront « une physionomie similaire à celle du 23 mars en termes de blocages, de grèves, mais également de heurts et de dégradations », se font-ils l’écho.

Le risque de heurts existe réellement alors le mobilisation des forces de l’ordre sera renforcée

L’intersyndicale estime entre 500 000 et 600 000 manifestants, mais phénomène nouveau ou presque, ils seront accompagnés par des représentants de la société civile. Eux aussi sont farouchement opposés à cette réforme des retraites et plus généralement aux politiques du gouvernement, précise en caractères gras cette note des renseignements territoriaux. D’autant que les différentes organisations syndicales font état d’une « radicalisation » de certains membres des adhérents. Ce qui laisse à penser que de nouveaux débordements sont à craindre. Sans oublier qu’il peut également s’agir d’actions violentes, comme ce fut le cas à Bordeaux,  dans plus de cinquante villes en France.
 
Dans « l’enquête » qu’ils ont mené, les renseignements territoriaux préconisent une attention toute particulière tôt dans la matinée. Les syndicalistes les plus radicaux devraient se mobiliser des 5h du matin, avec l’objectif d’être encore présents sur les rassemblements de fin de soirée afin d’épuiser les forces de l’ordre. Malgré les difficultés que rencontre certains commerçants à cause des manifestations à répétitions, la préfecture de police de Paris incite fortement les commerçants « à tirer le rideaux » ou à bien se protéger contre le vandalisme.

« Un dispositif renforcé de sécurisation et contrôles sera mis en place en amont de la manifestation, visant notamment à lutter contre le port d’arme prohibé ou d’objets illicites et/ou dangereux », tient à préciser la préfecture.

La « jeunesse » sera au rendez-vous… « c’est écrit »

En ce mardi, les jeunes français seront au rendez-vous et il viendront en nombre pour participer à la manifestation de la réforme de la retraite. Ils sont également motivés par les débordements de la semaine dernière et les faits de violences policières envers les manifestants, d’après la note. D’après des statistiques assez fiables les  jeunes étaient environ 30.000 lors de la dernière marche. Mais la note précise que leur présence ce mardi devrait doubler, voire tripler, préviennent les renseignements territoriaux.
 
Et cela commencera tôt dans la matinée car ils prévoient de bloquer l’entrée de leurs établissements scolaires. Et toujours d’après le rapport, ce n’est pas moins d’une centaine de lycées et de campus qui pourraient être fermés. En début d’après-midi cette « jeunesse » devrait rejoindre les cortèges syndicaux afin de manifester.
 
Quelque 30% des professeurs du primaire seront également en grève ce mardi, a de son côté annoncé le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires. Cette estimation du taux de grévistes, plus faible que la précédente, s’explique selon le syndicat par « les journées de mobilisation qui se succèdent et deviennent un sacrifice financier pour les enseignants ».

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