Les épreuves du brevet 2024 commencent ce lundi 1er juillet pour plus de 800 000 collégiens français. À l’avenir, ces examens pourraient devenir un véritable critère d’entrée pour le lycée si la réforme souhaitée par le gouvernement se concrétise
Près de 860 000 collégiens passeront les épreuves écrites du brevet ce lundi 1er juillet et mardi. Le gouvernement actuel souhaite réformer cet examen pour le transformer en « un véritable examen d’entrée au lycée » dès l’année prochaine, bien que cette évolution soit encore incertaine en raison de la situation politique.
Les épreuves de français et de mathématiques du Diplôme national du brevet (DNB) auront lieu lundi, tandis que celles d’histoire-géographie et de sciences (physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, technologie) se tiendront mardi. Le brevet, qui certifie les connaissances et compétences acquises en fin de collège, comporte des contrôles continus et des épreuves finales.
Le brevet est noté sur 800 points : 400 pour les contrôles continus et 400 pour les épreuves finales (français, mathématiques, histoire-géographie, sciences et oral). Un minimum de 400 points est nécessaire pour l’obtenir.
Réforme potentielle liée au « choc des savoirs »
Actuellement, la réussite au brevet ne conditionne pas le passage en seconde. Cependant, en décembre, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation, avait exprimé son intention de réformer cet examen pour renforcer son « exigence » dans le cadre des mesures du « choc des savoirs ».
Il proposait d’augmenter la part des épreuves terminales dans la note finale à 60%. De plus, il avait annoncé que, dès la session 2025, l’obtention du brevet serait une condition pour accéder directement au lycée. Les élèves échouant au brevet devraient alors rejoindre une classe « prépa-seconde ».
Cette classe « prépa-seconde » sera expérimentée sur une base volontaire dès la rentrée prochaine dans une centaine de lycées français, au moins un par département. Toutefois, la généralisation de ce dispositif et la réforme de l’examen pour la session 2025 doivent encore être confirmées.
« Tout est très incertain »
Les textes relatifs à cette réforme, qui devaient être examinés lors d’un conseil supérieur de l’éducation (CSE) le 4 juillet, ont été retirés, selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat des collèges et lycées. « Nous n’avons donc toujours pas l’architecture du nouveau brevet », a-t-elle déclaré.
« Tout est très incertain en raison du contexte politique », a ajouté Jérôme Fournier, secrétaire national du syndicat SE-Unsa. « Rien n’est encore gravé dans le marbre. »
Le taux de réussite au brevet dépasse les 85 %. L’an dernier, il était de 89 %, en hausse de 0,6 point par rapport à l’année précédente, avec environ 757 600 collégiens admis.