Les caméras du Palais-Bourbon ont pu saisir le bras d’honneur d’Éric Dupond-Moretti à l’Assemblée nationale. H24 est parvenue à ce procurer une image
Nos confrères de Paris Match on d’abord révélée une vidéo du Palais-Bourbon montrant très clairement Éric Dupond-Moretti faire une bras d’honneur dans l’hémicycle. Geste par ailleurs qu’il récidivera une deuxième fois. C’est plutôt malvenue après qu’Élisabeth Borne ait procédé à un recadrage du comportement à l’Assemblée nationale.
Réalisé de profil, afin de ne pas regarder directement Olivier Marleix, le président des députés LR, alors qu’il s’exprimait devant l’assemblée. Ce geste était en direction du groupe de droite dans l’hémicycle.
« Il se doit des excuses à la représentation nationale »
C’est sur une proposition de loi du groupe Renaissance pour une peine d’inéligibilité obligatoire contre des auteurs de violences que ces bras d’honneur ont eu lieu. Rappelant plusieurs affaires concernant des membres du camp présidentiel, dont le ministre de la justice lui-même, Olivier Marleix, le président des députés LR ne c’est pas prononcé sur le sujet.
Ancien avocat, il a été mis en examen en juillet 2021 pour prise illégale d’intérêts par les magistrats de la Cour de Justice de la République. Dans ce dossier « sensible », ils ont pour mission d’enquêter sur de possibles conflits d’intérêts lors de ses anciennes activités de pénaliste, nous ont confirmé ses avocats.
Afin de tenter d’expliquer ses gestes, Éric Dupond-Moretti a plaidé « le geste d’une personne qui surréagi à une accusation dont il nie tout fondement et qui le répète depuis deux ans » . Estimant qu’il devait le faire, il a ensuite présenter ses « plates excuses » à Olivier Marleix. Il a fait de même à « la représentation nationale »
« Ce comportement n’a pas sa place dans l’hémicycle », lui a indiqué par téléphone la locataire de Matignon d’après des informations de l’AFP, et aussi confirmées par H24.
« Et l’opposition de réagir avec un premier commentaire : un député LFI aurait été exclu pour 15 jours »
Ce même député LR a fait savoir mercredi sur RTL à Emmanuel Macron d’en tirer les conséquences. Et de ne pas laisser cette affaire en plan, en sanctionnant le ministre, qui selon lui, « à montrer les limites du tolérable avec un geste scandaleux ». C’est « un affront, une insulte eu égard à la représentation nationale ».
« Ça aurait été un député de La France insoumise, il aurait été exclu, je n’en doute pas, pour 15 jours », a-t-il fait remarquer.
Mais ce député n’est pas le seul à avoir réagit. D’autres figures politiques ont demandé sa démission à l’instar d’Olivier Faure ou encore de Marine Le Pen. A ce jour, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, à confirmé de son côté sur LCP, qu’elle avait bien visionné les images avec Olivier Marleix.
« J’ai constaté effectivement que ces gestes étaient inappropriés », a commenté la locataire du perchoir.
Le porte-parole du gouvernement à préciser lors d’un point presse mardi à l’issue du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron ne s’était pas engagé sur le sujet.
« Évidemment, on ne doit pas faire de bras d’honneur dans l’hémicycle », a toutefois nuancé le porte-parole. Plusieurs ministres ont volé au secours du garde des Sceaux ce mardi matin, à l’instar de Gabriel Attal qui a évoqué une personnalité « entière » chez nos confrère de BFMTV.
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