Boeing annonce une suppression de 17 000 postes et des retards de production
Boeing, l’un des plus grands constructeurs aéronautiques au monde, a annoncé le vendredi 11 octobre une réduction de 10% de ses effectifs mondiaux, soit environ 17 000 postes. Cette décision affectera toutes les catégories du personnel – direction, cadres et employés – selon Kelly Ortberg, PDG de Boeing depuis deux mois. Dans un message adressé aux 170 000 salariés du groupe, Ortberg a expliqué que ces mesures étaient nécessaires pour faire face aux difficultés financières croissantes de l’entreprise.
Des impacts industriels majeurs
Cette vague de suppressions d’emplois n’est pas le seul défi auquel Boeing doit faire face. Une grève historique, impliquant plus de 33 000 ouvriers depuis mi-septembre, a paralysé les deux principales usines du groupe : Renton, où est fabriqué le modèle phare 737, et Everett, spécialisée dans la production des modèles 777, 767 ainsi que plusieurs programmes militaires. D’après l’agence de notation Standard & Poor’s, cette grève coûterait un milliard de dollars par mois à Boeing.
Des négociations au point mort
Malgré plusieurs mois de discussions, y compris l’intervention d’un médiateur fédéral, Boeing et le syndicat n’ont pas réussi à conclure un nouvel accord social de quatre ans. Face à cette impasse, Kelly Ortberg a annoncé de nouveaux retards pour le programme du 777X, biréacteur long-courrier. La première livraison du modèle 777-9, initialement prévue pour 2025, est désormais reportée à 2026, tandis que celle du 777-8 est décalée à 2028. Ces avions auraient dû entrer en service en 2020.
En parallèle, Boeing continuera à livrer les avions de fret 767 commandés à ce jour, mais cessera leur production commerciale en 2027. Toutefois, la fabrication des versions militaires, notamment le ravitailleur KC-46A, se poursuivra.