Les agriculteurs se rapprochent de Paris et de Rungis malgré les déclarations présidentielles

Blocages et manifestations dans toute la France

Les agriculteurs se dirigent ce mercredi 31 janvier vers Paris et le marché de gros de Rungis (Val-de-Marne), alors que des dizaines de blocages sont prévus dans plusieurs grandes villes de France. Les déclarations d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal ne semblent pas avoir apaisé le malaise au sein de la communauté agricole.

Le convoi vers Rungis en marche

Les agriculteurs, mobilisés depuis près de deux semaines, ne sont plus qu’à quelques kilomètres de la capitale. Plusieurs autoroutes restent bloquées en Île-de-France et dans tout le pays, malgré le discours de Gabriel Attal à l’Assemblée nationale qui n’a pas convaincu.

On recense entre 40 et 50 points de blocage et de manifestations à travers le pays ce mercredi 31 janvier.

Le marché de Rungis visé

Le convoi d’agriculteurs parti d’Agen (Lot-et-Garonne) à l’appel de la Coordination rurale pour « investir » le marché de gros de Rungis, dans le Val-de-Marne, a passé la nuit dans un champ du Loir-et-Cher avant de reprendre la route ce mercredi. Ils espèrent arriver « dans la journée ».

Le blocage de l’A6 de la FNSEA se trouve désormais à Chilly-Mazarin, dans l’Essonne, à moins de dix kilomètres de Rungis. Des blindés de la gendarmerie ont été déployés sur cette autoroute en signe de l’avancée des tracteurs vers la capitale.

Actions dans d’autres grandes villes

Les agriculteurs ciblent non seulement Paris mais aussi d’autres grandes villes. Des actions sont prévues au MIN de Toulouse et à l’aéroport de Blagnac. Dans les Pays de la Loire, l’A11 et l’A87 autour d’Angers seront bloquées. À Nantes, le pont de Cheviré reste bloqué à l’appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs de Loire-Atlantique. À Lyon, l’A89, l’A7, l’A6 et l’A43 seront fortement perturbées.

Mobilisation en baisse mais détermination intacte

Bien que la mobilisation semble moins importante depuis le début de la semaine, les agriculteurs promettent de ne rien lâcher. Au moins 122 actions ont été recensées mardi partout en France, les régions les plus mobilisées étant la Bretagne, les Pays de la Loire, l’Île de France, les Hauts-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes.