Grâce à l’enregistreur de données du porte-conteneurs, les enquêteurs ont établi une chronologie détaillée de l’accident ayant entraîné la destruction du pont Francis Scott Key
Les inquiétudes se renforcent alors que les corps sans vie de deux des six ouvriers disparus lors de l’effondrement du pont Francis Scott Key à Baltimore, aux États-Unis, ont été repêchés mercredi 27 mars, selon les autorités locales.
Lors d’une conférence de presse, la police du Maryland, l’État où se trouve Baltimore, a déclaré : « Des plongeurs ont localisé un pick-up rouge à environ 7,6 mètres de profondeur. Deux victimes du drame étaient prisonnières du véhicule. » Les corps retrouvés ont été identifiés comme étant ceux de deux hommes âgés de 35 et 26 ans, originaires du Mexique et du Guatemala, qui travaillaient sur la chaussée du pont Francis Scott Key au moment de l’accident.
Quatre autres ouvriers, présumés morts, n’ont pas encore été retrouvés en raison de la quantité de béton et de débris sur le site. Un responsable de la police du Maryland a déclaré : « Les plongeurs ne sont plus en mesure de se frayer un chemin en sécurité vers ce que nous pensons être les véhicules piégés. » Les équipes de secours envisagent donc de retirer la structure de l’eau pour faciliter l’accès aux plongeurs.
La chronologie de l’accident, reconstituée à partir de l’enregistreur de données du porte-conteneurs, a été fournie par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB). Le navire, baptisé le Dali, mesurant 300 mètres de long sur 48 mètres de large et battant pavillon singapourien, a quitté le quai du port de Baltimore mardi à 00h39 locales (04h39 GMT) à destination de l’Asie.
À 1h24 locales, des alarmes ont retenti à bord du navire, signalant des problèmes de propulsion. Le pilote a informé les autorités portuaires par radio que le navire se dirigeait vers le pont, demandant l’intervention de remorqueurs. Deux équipes de l’autorité locale des transports, présentes sur le pont pour des travaux, ont fermé toutes les voies de circulation en réponse à l’appel à l’aide, sauvant probablement des vies.
À 1h29, l’enregistreur du navire a enregistré des « sons correspondant à la collision ». L’enquête préliminaire indique qu’il s’agit d’un accident, selon les autorités.
Le Dali est actuellement « stable » et ne représente pas de danger pour l’environnement et le public, malgré la présence à bord de 5,6 milliards de litres de diesel et de quelques conteneurs de matières dangereuses, a assuré Peter Gautier, responsable des gardes-côtes. Deux conteneurs, sur un total de 4,700, sont tombés à l’eau.
Le navire est exploité par la société maritime Synergy Group et affrété par le géant danois du transport maritime Maersk. Les autorités portuaires de Singapour ont déclaré mercredi qu’il avait passé avec succès deux inspections en 2023 et qu’une jauge de contrôle de la pression du carburant défectueuse avait été réparée en juin. Les autorités chiliennes avaient signalé en 2023 un défaut dans les machines du navire, une anomalie rapidement réparée selon elles.
Dans l’Actualité