Hôpitaux : Baisse persistante du nombre de lits d’hospitalisation en 2022

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Diminution inquiétante du nombre de lits d’hospitalisation en France avec plus de 6 700 suppressions en 2022

Selon une étude du ministère de la Santé publiée ce mercredi 20 décembre, près de 40 000 lits ont été supprimés depuis fin 2013. Malgré les promesses du ministre de la Santé de “rouvrir des lits” pour alléger la pression sur les hôpitaux, la tâche s’annonce ardue. En 2022, la baisse constatée au cours des vingt dernières années s’est poursuivie avec la fermeture de plus de 6 700 lits d’hospitalisation complète.

Au 31 décembre 2022, les 2 976 hôpitaux publics et privés disposaient précisément de 374 290 lits d’hospitalisation complète, soit une diminution de 1,8% par rapport à l’année précédente, selon le bilan de la Direction statistique des ministères sociaux (Drees) publié ce mercredi 20 décembre.

Depuis 2013, 39 000 lits d’hospitalisation complète ont été supprimés, soit une baisse totale de 9,4% en neuf ans. Dans le même temps, les établissements de santé ont créé 2 591 places d’hospitalisation partielle, sans nuit passée dans l’établissement, augmentant ainsi le total à 85 015 places (+3,1%). Contrairement à un lit, une “place” de jour peut généralement accueillir plusieurs patients quotidiens.

Ces chiffres, valables tant pour le secteur public que privé, témoignent d’une tendance observée depuis plusieurs années, reflétant la volonté des pouvoirs publics de réorganiser l’offre de soins hospitaliers vers plus d’ambulatoire. Les pénuries de personnel jouent également un rôle crucial, ne permettant pas de maintenir les lits, selon les auteurs de l’étude.

Simultanément à cette diminution du nombre de lits, le recours à l’ambulatoire connaît une croissance, avec l’ajout de 2 600 places supplémentaires en 2022. Les séances de soins et la chirurgie ambulatoire ont vu une augmentation de plus de 17 000 places au cours de la dernière décennie, alors que 40 000 lits étaient supprimés pendant la même période.

Ces données s’expliquent non seulement par la volonté de favoriser le développement de l’ambulatoire, mais aussi par les répercussions de la pénurie de main-d’œuvre dans les établissements de santé, marquée par une insuffisance d’infirmiers, d’aide-soignants et de médecins.

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