Un assassinat raciste revendiqué dans le Var : l’auteur présumé filme sa haine et appelle à la révolte

Une vidéo glaçante de revendication

Dans une série de vidéos publiées sur Facebook, Christophe B., 53 ans, suspecté d’avoir tué son voisin tunisien Hichem Miraoui samedi 31 mai à Puget-sur-Argens (Var), revendique ouvertement son acte raciste. Face caméra, dans une pénombre inquiétante, il exprime sa peur d’une « islamisation forcée » de la France et appelle les « Français » à se réveiller avant de menacer : « Les mecs comme moi, va y en avoir plein. Je suis que le premier. »

Peu après avoir abattu son voisin à cinq reprises, le traiteur poste cette vidéo où il confesse avoir « sali son âme », tout en défendant son geste. Il multiplie les invectives racistes, évoquant une « peur » qu’il justifie comme un appel à la révolte. « Quand vos enfants embrasseront l’islam, vous comprendrez », prévient-il.

Une haine alimentée depuis des années sur les réseaux sociaux

Ces propos haineux, Christophe B. les entretenait depuis plusieurs années sur Facebook, partageant des messages islamophobes et xénophobes. Dans une autre vidéo tournée avant les faits, il exhibe une arme et promet de « faire un carton » contre les « sans-papiers » et « les bicots », tout en clamant son allégeance au drapeau français.

Des témoins décrivent un homme déterminé et organisé

Malgré ses déclarations d’avoir agi sous l’emprise de l’alcool, plusieurs témoins, dont deux survivants kurdes de l’attaque, décrivent un homme méthodique. Ils rapportent avoir entendu plusieurs détonations, été pris pour cibles, et vu le suspect recharger son arme. Ces éléments ont poussé le parquet national antiterroriste à ouvrir une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat à caractère terroriste.

Un acte lourd de conséquences judiciaires et symboliques

Mis en garde à vue, Christophe B. encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son acte, et l’idéologie qu’il véhicule, rappellent des attentats antérieurs, notamment celui de la rue d’Enghien à Paris en 2022, où un tireur d’extrême droite avait ciblé la communauté kurde.