Série d’attaques contre des prisons : le parquet antiterroriste se saisit, les enquêteurs explorent plusieurs pistes
Depuis dimanche soir, une série d’attaques visant des établissements pénitentiaires et leurs agents a été recensée sur plusieurs points du territoire. Incendies de véhicules, tirs à l’arme automatique, dégradations ciblées : au moins 21 véhicules ont été incendiés ou tagués, notamment à Tarascon, Nanterre, Toulon, Agen, Aix-Luynes et en Seine-et-Marne.
Dans la nuit de mardi à mercredi 16 avril, plusieurs actions violentes ont de nouveau eu lieu : trois voitures ont été incendiées sur le parking sécurisé de la prison de Tarascon, une autre devant le domicile d’un agent à Aix-Luynes, et la porte d’entrée d’un immeuble abritant une surveillante pénitentiaire en Seine-et-Marne a été en partie brûlée. Le sigle “DDPF” — pour “Défense des droits des prisonniers français” — a été retrouvé sur les lieux, accompagné de messages revendicatifs sur Telegram.
Face à la multiplication et à la coordination apparente de ces attaques, le parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi de l’enquête mardi, puis à nouveau mercredi 16 avril, ouvrant des investigations pour “association de malfaiteurs terroriste”, “tentative d’assassinat” et “dégradations en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste”. L’affaire est désormais entre les mains de la sous-direction antiterroriste, de la DGSI et des directions locales de la police judiciaire.
Des motivations encore floues
Les enquêteurs s’interrogent sur l’identité réelle des auteurs. Si le groupe “DDPF” a revendiqué plusieurs actions en se présentant comme défenseur des droits des détenus, son sérieux est remis en cause. Certains analystes évoquent un groupuscule opportuniste, aux contours encore flous. Selon Christophe Bourseiller, historien spécialiste des mouvements extrémistes, les actions ne correspondent pas aux modes opératoires de l’ultragauche, que certains avaient soupçonnée.
Un homme a été interpellé mardi dans l’Essonne après avoir relayé un message incitant à la violence, mais il a été relâché sans charge. Pendant ce temps, le groupe Telegram “DDPF” continue d’annoncer son expansion nationale.
La piste du narcobanditisme privilégiée
Pour le ministre de la Justice Gérald Darmanin, ces actions seraient une réponse directe à la stratégie gouvernementale contre le narcotrafic, notamment au projet de construction de prisons de très haute sécurité. “Il y a manifestement des gens qui veulent intimider l’État”, a-t-il déclaré, soutenu par la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, qui a évoqué une lutte à “mener jusqu’au bout”.
Cette hypothèse inquiète profondément les syndicats pénitentiaires. Emmanuel Baudin (FO-Justice) souligne : “Le narcotrafic n’a pas de limites. Avec un peu d’argent, ils sont prêts à tout.” La menace paraît d’autant plus sérieuse que des montages visant directement Gérald Darmanin circulent sur les réseaux, avec les slogans : “Justice pour les détenus” et “Non au projet Darmanin”.
Enfin, certains n’écartent pas une possible manipulation étrangère dans le cadre d’opérations de déstabilisation, à l’image des précédents marquages symboliques survenus en région parisienne, que les autorités soupçonnent liés à des sphères prorusses.
En attendant d’y voir plus clair, des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place devant plusieurs établissements, et la présence policière renforcée auprès des personnels pénitentiaires à la prise de service.
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