Les autorités régionales ont rapporté que des missiles S-300 russes ont ciblé la région, entraînant la mort de onze personnes et en blessant huit autres, a déclaré le gouverneur régional de la région de Donetsk samedi

Les attaques, dont Pokrovsk a été particulièrement touchée, ont entraîné la perte tragique de onze vies, dont cinq enfants, et ont laissé huit personnes blessées, selon les informations fournies par le même responsable.

Ces frappes, aux conséquences dévastatrices, se multiplient depuis fin décembre en Ukraine et en Russie, témoignant d’une escalade de la violence dans un conflit qui perdure depuis deux ans, caractérisé par un front largement immobile.

“Les Russes ont frappé la région avec des missiles S-300, tuant onze personnes et en blessant huit autres. Le coup principal a été porté à Pokrovsk et Rivné de la communauté de Myrnograd”, a précisé Vadim Filachkine, le responsable régional, sur Telegram.

Diffusant des photographies témoignant des dégâts, Vadim Filachkine a affirmé que la frappe avait endommagé six maisons à Pokrovsk et une à Rivné, où vivait une famille de six personnes. Les services de secours indiquent que six personnes, dont deux enfants, pourraient être piégées sous les décombres des deux bâtiments touchés.

Zelensky avertit que chaque frappe russe entraînera des répercussions, suite à un nouveau bombardement à Pokrovsk

Le président Volodymyr Zelensky a réagi avec fermeté après la récente attaque à Pokrovsk, promettant que chaque frappe russe “ne restera[it] sans conséquences”. La ville de Pokrovsk, qui avait une population de 60 000 habitants avant le début du conflit, avait déjà été frappée par un bombardement meurtrier en août 2023, faisant neuf morts et 82 blessés. La ville se trouve à environ cinquante kilomètres du front.

Volodymyr Zelensky a exprimé sa consternation face à la dernière attaque, dénonçant le ciblage délibéré de “bâtiments résidentiels ordinaires et de maisons privées” par les forces russes. Il a souligné que chaque acte d’agression russe serait suivi de conséquences appropriées.

Des gestes symboliques et des mesures sans précédent face à la menace à Belgorod

À Belgorod, confrontée à la menace de bombardements venant d’Ukraine, les autorités ont pris des mesures inhabituelles en annulant les festivités nocturnes du Noël orthodoxe. Ces mesures s’ajoutent à la prolongation des vacances scolaires jusqu’au 19 janvier et à la proposition d’évacuation pour les 300 000 habitants de cette ville.

Ces actions, exceptionnelles pour une grande ville en Russie, portent atteinte aux efforts du Kremlin qui cherche à présenter l’image que le conflit n’affecte pas directement la vie quotidienne et la sécurité des Russes.

Une autre source de préoccupation pour les autorités est la manifestation symbolique de protestation menée par des femmes de soldats russes mobilisés en Ukraine en septembre 2022 sur ordre de Vladimir Poutine. Ces femmes ont déposé des fleurs devant la flamme du soldat inconnu au pied des murs du Kremlin samedi.

Malgré la crainte, la colère monte chez les compagnes des mobilisés, exigeant leur retour du front. C’est un sujet délicat pour le Kremlin, qui, jusqu’à présent, a évité de réprimer ce mouvement naissant, contrairement à toute autre contestation de sa politique.