L’offensive militaire en cours depuis Gaza a malheureusement entraîné la perte de la vie d’au moins 70 personnes en Israël. En parallèle, le ministère de la Santé du Hamas a signalé un bilan tragique d’au moins 232 décès à Gaza

Les sirènes ont retenti dès les premières heures du matin, marquant le début du conflit entre Israël et la bande de Gaza. Ce conflit a été déclenché de manière inattendue et spectaculaire par le Hamas palestinien le samedi 7 octobre. Le Hamas a lancé une offensive militaire comportant des milliers de tirs de roquettes, des infiltrations de combattants en territoire israélien et la capture de plusieurs Israéliens, un nombre qui reste indéterminé. Cette attaque a suscité une large condamnation de la part de la communauté internationale, dont la France et l’Union européenne (UE).

Cette offensive du mouvement islamiste palestinien a eu lieu pendant les derniers jours des fêtes juives de Souccot en Israël, lorsque le pays était au ralenti et que de nombreux pèlerins et touristes étaient présents en raison des vacances scolaires. Elle s’est produite cinquante ans et un jour après le début de la guerre israélo-arabe de 1973, qui avait pris Israël totalement par surprise lors du jour du Kippour. Il s’agit de l’escalade la plus meurtrière depuis la guerre de 11 jours en mai 2021 entre le Hamas et l’armée israélienne.

Une escalade de la violence

Les hostilités ont commencé avant 6h30 heure locale (5h30 heure de Paris) par une série de tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza, visant les localités israéliennes voisines, mais atteignant également Tel-Aviv et Jérusalem. Les combattants du Hamas ont profité de l’effet de surprise en utilisant divers moyens de transport, y compris des véhicules, des bateaux et même des parapentes motorisés pour contourner la barrière de sécurité érigée par Israël autour de la bande de Gaza, attaquant des positions militaires et des civils en plein jour.

Dans un message audio diffusé par la télévision du Hamas, le commandant des brigades Al-Qassam, Mohammad Deif, a annoncé le lancement de l’opération “Déluge d’Al-Aqsa” contre Israël, déclarant leur intention de mettre fin à ce qu’ils considèrent comme les “crimes de l’occupation”. En réponse, l’armée israélienne a déclenché l’opération “Sabres d’acier” et a mené ses premières frappes aériennes sur Gaza en représailles vers 11 heures (9 heures heure française). Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé que le pays était en guerre, soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une simple opération ou d’un cycle de violence, mais bien d’une guerre. En outre, des combats au sol ont éclaté en plusieurs endroits autour de la bande de Gaza, où des combattants infiltrés ont été qualifiés de “terroristes”.

Plusieurs frappes aériennes ont visé Gaza, détruisant les trois immeubles de la “tour Palestine”. Le ministre israélien de l’Énergie, Israël Katz, a ordonné la cessation de la fourniture d’électricité à Gaza. Le bilan humain de cette éruption de violence est déjà lourd, avec au moins 70 morts du côté israélien, selon le Maguen David Adom, et au moins 198 morts du côté palestinien, selon le ministère de la Santé du Hamas. En Cisjordanie occupée, deux Palestiniens ont été tués et une cinquantaine d’autres blessés lors d’affrontements avec les forces israéliennes et des colons.

Les civils au cœur du conflit

Au cours de cette attaque, des centaines de civils ont fui leurs maisons dans le nord-est de la bande de Gaza pour se mettre à l’abri de la frontière avec Israël. De plus, les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont affirmé avoir “capturé plusieurs soldats ennemis” dans une vidéo, tandis que les Brigades al-Qods, la branche militaire du Jihad islamique palestinien, ont également affirmé détenir “de nombreux soldats” israéliens. Le porte-parole de l’armée israélienne a confirmé que des “soldats et des civils israéliens” avaient été enlevés lors de l’infiltration d’hommes armés.

La communauté internationale a condamné ces attaques de manière quasi unanime. L’ONU a convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient, tandis que le président américain Joe Biden a mis en garde tout acteur hostile à Israël. L’UE, ainsi que plusieurs capitales européennes, ont fermement condamné les attaques, appelant à la cessation immédiate de la violence. D’autres pays, tels que l’Ukraine et la Russie, ont exprimé leur position sur le conflit, avec des appels à un cessez-le-feu immédiat et des déclarations de soutien à Israël ou de préoccupation face à la situation. L’Iran, quant à lui, a salué l’offensive du Hamas.