Attaque au couteau dans un collège à Rennes : Le procureur estime que la “dimension psychiatrique” joue un rôle prépondérant dans l’incident impliquant cette jeune personne

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Le procureur de la République de Rennes s’exprime après l’incident où une élève a proféré des menaces à l’encontre d’une enseignante au collège Les Hautes-Ourmes

Le 13 décembre, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, a annoncé lors d’une conférence de presse l’ouverture d’une enquête pour tentative d’homicide volontaire. Cela fait suite à la tentative d’agression au couteau perpétrée par une élève de 12 ans en classe de 5e à l’encontre d’une enseignante au collège des Hautes-Ourmes, au sud de Rennes, vers 10 heures ce mercredi matin.

L’adolescente, soupçonnée d’avoir menacé sa professeure d’anglais en plein cours, a été rapidement désarmée et maîtrisée par le personnel de l’établissement dans les couloirs. Elle a ensuite été interpellée. Actuellement en “retenue”, la collégienne, âgée de moins de 13 ans, ne peut pas être placée en garde à vue. Cette mesure dure 12 heures et est renouvelable une fois.

Un couteau avec une lame de 17 centimètres 

L’élève aurait déclaré : “Ça s’est passé à Arras, je vais faire pareil”, selon les dires de la professeure. Cette dernière a relaté que son élève lui a proposé de voir l’arme qu’elle avait en sa possession, un couteau imposant doté d’une lame de 17 centimètres.

La collégienne a alors sorti le couteau de son cartable, provoquant la prise de conscience de la situation par d’autres élèves présents. La professeure d’anglais a rapidement décidé d’évacuer la salle de classe, faisant sortir les élèves, tandis qu’elle est restée avec la collégienne qui la menaçait avec le couteau, comme l’a rapporté le procureur.

“Le professeur a quitté la classe avec l’élève menaçante à sa suite. À ce moment-là, dans le couloir, une autre enseignante, dont la classe était ouverte à côté, a compris qu’il se passait quelque chose d’anormal. Elle s’est dirigée vers le couloir, a saisi sa collègue, l’a fait rentrer dans sa classe et a verrouillé la porte à clé”, a déclaré Philippe Astruc. Ultérieurement, un médiateur du collège et un conseiller principal d’éducation ont réussi à maîtriser l’élève et à lui retirer le couteau.

Une rescolarisation qui aurait pu conduire au pire

En septembre dernier, une élève a été “rescolarisée” après avoir été exclue de son précédent établissement. Cette jeune mineure, issue d’une famille de quatre enfants d’origine mongole, réside légalement en France et est inconnue des services de police, selon les informations fournies par le parquet. La famille, qui réside à Rennes depuis 2012, est décrite comme “athée” par le parquet.

La situation de cette élève a été signalée en raison de troubles du comportement antérieurs. En janvier de l’année scolaire précédente, elle avait déjà été impliquée en apportant un couteau dans son cartable au collège. D’autres incidents ont également été recensés, conduisant à une convocation devant le conseil de discipline en juin. Les menaces verbales et les injures proférées à l’encontre d’un enseignant ont conduit à sa décision d’exclusion de l’établissement.

Lors d’une conférence de presse, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, a expliqué que suite à cette exclusion, l’Éducation nationale avait transmis des “informations préoccupantes”. En dépit de ces antécédents, l’élève a été rescolarisée dans un nouveau collège à Rennes dès la rentrée de septembre, établissement où l’incident de mardi matin s’est produit.

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5. octobre 2024
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