L’attaque au couteau qui s’est produite au CHU de Reims a entraîné le décès d’une infirmière et une autre victime est toujours hospitalisée. Le mis en cause, un homme de 59 ans, est décrit comme ayant des « troubles sévères ». Le ministre de la Santé a promis de réunir un comité afin de renforcer la sécurité pour les soignants.
Le centre hospitalier universitaire de Reims est encore sous le choc suite à cette agression. L’homme de 59 ans a été placé en garde à vue et des enquêtes sont en cours pour faire toute la lumière sur les circonstances de l’attaque.
Les autorités sont encore en train de recueillir des informations sur cette tragique attaque et les détails exacts ne sont pas encore tous connus. Les enquêtes en cours permettront d’établir les motivations de l’agresseur et les raisons derrière cette attaque contre le personnel médical.
L’agression a eu lieu dans les vestiaires
L’agression s’est produite peu avant 13h30 dans un vestiaire de l’unité de « médecine et santé au travail » du CHU de Reims. Un homme de 59 ans s’est violemment attaqué à une secrétaire médicale et une infirmière en utilisant un couteau. Comme l’a précisé le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette dans un communiqué.
Après l’agression, l’individu a tenté de s’enfuir mais a été rapidement appréhendé par les agents de sécurité de l’hôpital et arrêté par la police.
Le procureur de la République de Reims a annoncé que suite au décès de l’une des victimes, les faits ont été requalifiés en assassinat et tentative d’assassinat, comme l’avait appris H24. L’homme a été placé en garde à vue à 13h40. Les autorités poursuivent leur enquête pour déterminer les motivations de l’agresseur et les circonstances exactes de cette attaque tragique.
Des événements avec une situation extrêmement critique
Le procureur a qualifié la situation d' »extrêmement critique » en raison des blessures graves subies par les victimes. Malheureusement, l’infirmière de 37 ans n’a pas survécu à ses blessures et a succombé. La secrétaire médicale de 56 ans a été hospitalisée, mais son pronostic vital n’est pas engagé, son état grave mais stable.
Le procureur a souligné que les deux victimes ont été prises en charge immédiatement après l’incident et ont été transférées au bloc opératoire pour recevoir les soins nécessaires.
D’après les informations fournies par le procureur, l’assaillant est un homme âgé de 59 ans, résidant à Reims. Il est actuellement en garde à vue. Il semble avoir agi sans mobile apparent, d’autant plus qu’il n’avait pas de rendez-vous dans le service de médecine et santé au travail où il a commis l’attaque.
Il est également mentionné que l’individu avait été précédemment mis en examen à Châlons-en-Champagne pour des faits de violences aggravées. Cependant, en juin 2022, il avait bénéficié d’une ordonnance de non-lieu pour irresponsabilité pénale. Le dossier devait prochainement être examiné par la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Reims afin de déterminer les mesures de sûreté à prendre.
Le procureur indique que le mis en cause semble souffrir de troubles sévères et est placé sous une mesure de curatelle renforcée depuis plusieurs années. Autant d’éléments qui « confirment » que l’individu présente des problèmes de santé mentale et sans aucun doute des troubles psychiatriques.
Le milieu hospitalier sous le choc
La violence de l’attaque a profondément choqué le milieu hospitalier, et le personnel du centre hospitalier, qui a dû secourir ses propres collègues sur les lieux. Le ministre de la Santé, François Braun, a souligné cet état d’esprit lors de sa rencontre avec le personnel.
« L’état d’esprit est dans la sidération complète par rapport à la violence de ce qui vient de se passer », a confié le ministre.
Face à cette situation traumatisante, un soutien psychologique a été mis en place, avec l’intervention d’une cellule d’urgence médico-psychologique sollicitée par l’hôpital, ainsi qu’un accompagnement par l’association France Victimes 51 pour le reste de l’équipe médicale présente lors de l’agression, selon les informations fournies par le parquet.
La communauté médicale a reçu un soutien considérable de la part de diverses instances. Arnaud Robinet, maire de Reims et président de la Fédération hospitalière de France (FHF), a exprimé sa profonde émotion face à cette terrible agression. Il a adressé ses pensées aux deux victimes et à leurs familles, et a offert son soutien à la communauté hospitalière à laquelle il est très attaché, comme il l’a partagé sur Twitter.
François Braun s’engage pour « sécuriser » le milieu hospitalier
Suite à cette agression choquante, la Fédération hospitalière de France (FHF) a souligné dans un communiqué que cet incident s’inscrit dans un contexte plus large de violence physique ou verbale observée ces dernières années dans les hôpitaux publics. Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), a réagi en déplorant que les soignants soient de plus en plus souvent victimes d’actes de violence, citant le fait que 37% des professionnels de santé ont déclaré en avoir été victimes l’année précédente. Il a qualifié cette violence dans le milieu de la santé, comme celle survenue à Reims, d’absolument intolérable.
Face à la colère grandissante et à la nécessité de garantir la sécurité des personnels soignants, François Braun a annoncé la tenue d’une réunion avec toutes les parties prenantes, y compris les syndicats et les professionnels, avant la fin de la semaine. « L’objectif de cette réunion est de prendre des mesures rapides pour assurer la sécurité des personnels soignants. Il s’agit d’une réponse concrète pour faire face à cette situation préoccupante et renforcer la protection des professionnels de la santé dans l’exercice de leurs fonctions », a-t-il promis avec fermeté.
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