Attaque au consulat russe de Marseille : deux chercheurs du CNRS avouent les faits

Les deux hommes, un ingénieur et un chimiste, sont toujours en garde à vue après avoir lancé des engins explosifs dans le jardin du consulat.

Deux chercheurs du CNRS ont reconnu, lors de leur garde à vue ce mardi 25 février, être à l’origine des jets d’engins explosifs contre le consulat général de Russie à Marseille, survenus la veille. L’information, révélée par La Provence et confirmée par le procureur de la République, Nicolas Bessone, précise que les deux individus sont toujours interrogés par les enquêteurs.

Un acte lors d’une manifestation

Les deux chercheurs, identifiés grâce aux images de vidéosurveillance, avaient été interpellés lors d’un rassemblement en soutien à l’Ukraine. Ils ont admis avoir fabriqué un mélange d’azote et de substances chimiques, contenu dans des bouteilles en plastique de 50 cl, jetées par-dessus la clôture du consulat.

Détonations et intervention des démineurs

Les faits se sont produits lundi matin, avant 8 heures. Trois bouteilles ont été projetées dans le jardin du consulat : deux d’entre elles ont explosé, générant des détonations mais sans faire de blessé ni de dégât matériel. La préfecture de police a immédiatement dépêché des démineurs sur place, et le personnel du consulat, ainsi que le consul, ont été confinés par précaution.

Cet incident, survenu à la veille du troisième anniversaire du début du conflit en Ukraine, a été qualifié d' »attaque terroriste » par Moscou. Les deux suspects devront prochainement répondre de leurs actes devant la justice, tandis que des analyses des résidus chimiques retrouvés sur place sont en cours.