La fusillade d’un déséquilibré en plein cœur de Paris qui a fait trois morts, bouleverse la communauté Kurde et les français en cette période de Noël.
Les faits se sont déroulés le vendredi 22 décembre dans le 10e arrondissement à Paris rue d’Enghien un peu avant 12 heures. Cette fusillade mortelle est l’œuvre d’un déséquilibré déjà connu pour des faits racistes en perpétrant une attaque au sabre. Le présumé coupable est un homme de 69 ans qui, 11 jours avant, était encore en prison. Lors de sa garde à vue, il a semble-t-il confirmé un racisme profond. Les trois victimes sont d’origine Kurde, une femme et deux hommes.
Le profil du tueur
Ancien conducteur de train à la retraite, William M. est âgé de 69 ans. D’après son père, interviewé par nos confrères d’M6, son fils était quelqu’un de « cinglé », « fou » et même « taiseux ». Autant dire qu’il a sans doute préparé seul cette attaque et qu’il s’agit là d’un acte délibéré et dont les motivations sont « strictement raciste », à laissé entendre son père. Autant de détails qui serviront à l’enquête lorsqu’il s’agira de reconstituer les faits.
Le tueur présumé était connu des services de police
Arrêté en possession d’un colt 45 et de 3 chargeurs contenant 14 munitions, William M. était déjà connu des services de police. Il n’en était pas à sa première affaire. C’est grâce à l’intervention de plusieurs personnes qu’il a pu être maîtrisé et arrêté par la police. Mise ne examen en 2021 pour violence avec arme, préméditation et caractère raciste, cet individu est soupçonné d’avoir sciemment perpétré une attaque contre un camp de migrants. Blessant au passage deux personnes. Après avoir purgé un an de détention provisoire, il a été libéré comme le précise la loi française dans sa formulation. Remis en liberté le 12 décembre 2022 sous contrôle judiciaire d’après Madame la procureure de Paris.
Et ce n’est pas là les seules antécédents/procédures en cours ou les peines prononcées. En 2017 il a été condamné à une peine de 6 mois de prison avec sursis pour détention prohibée d’armes et en 2022 à douze mois d’emprisonnement. Les faits reprochés dataient de 2016 et concernaient des violences commises à l’encontre de cambrioleurs. L’individu à fait appel à cette décision de justice.
Pourquoi la détention du suspect a-t-elle été levée ?
Le parquet de Paris à fait savoir que « le mobile raciste à bien été ajouté aux faits » qui ce sont déroulés rue d’Enghien. Rappelons que l’enquête ouverte porte sur assassinats, tentatives d’assassinats, violence avec armes et infractions à la législation des armes. Placé d’office en garde à vue, le suspect a été « consulté » par le médecin. Celui-ci à « déclaré que l’état de santé du suspect n’était pas compatible avec la mesure de garde à vue ». Le communiqué du parquet de Paris à fait état de cette décision.
L’individu a été conduit à l’hôpital psychiatrique de la préfecture de police. De fait, la mesure de garde à vue a été levée en attendant sa présentation devant un juge d’instruction, à fait savoir le parquet.
Une nouvelle communication est attendue ce dimanche par le parquet.
Le Parquet national anti-terroriste sera-t-il saisi ?
Bien que certaines personnalités politiques se sont exprimées sur le sujet, comme Jean-Luc Mélenchon qualifiant les faits comme un « acte terroriste » ou encore le député EELV Julien Bayou en qualifiant la fusillade « d’attentat », c’est ce que l’enquête devra déterminée. Et si tel est le cas alors le Parquet national anti-terroriste sera saisi.