Attaque à la voiture-bélier : C’est au domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses que c’est c’est déroulé cette agression qui aurait pu tourner au drame

Attaque à la voiture-bélier au domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne. Suite à cette événement survenu tôt dimanche matin, lors de la cinquième nuit consécutive de violences urbaines après la mort de Nahel, le parquet de Créteil a ouvert une enquête pour tentative d’assassinat.

“Face à l’horreur de cette nuit, je suis profondément bouleversé et les mots me manquent pour exprimer mon émotion.” Le domicile de Vincent Jeanbrun, maire Les Républicains (LR) de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), a été violemment vandalisé dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet. Des individus ont utilisé une voiture-bélier pour forcer le portail de sa maison. Sur Twitter, le maire a qualifié cet acte de “tentative d’assassinat d’une lâcheté incroyable”.

En début d’après-midi, la Première ministre Elisabeth Borne s’est rendue sur les lieux avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le ministre de la Cohésion des territoires Christophe Béchu et la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, Dominique Faure. Le président Emmanuel Macron prévoit de faire un point de situation dimanche soir, à l’issue d’une réunion qui se tiendra à 19h30 à l’Elysée. H24 Media fait le point sur les informations disponibles concernant cette attaque.

Un acte de violence : un véhicule en feu lancé contre le domicile du maire Vers 1h30 du matin, lors de la nuit de samedi à dimanche, un acte de violence a eu lieu au domicile de Vincent Jeanbrun (LR), maire de L’Haÿ-les-Roses. Selon les détails fournis par le procureur de la République de Créteil, Stéphane Hardouin, lors d’une conférence de presse ce dimanche matin, “un véhicule enflammé a pénétré dans l’enceinte du pavillon du maire”.

Le procureur a précisé que seul le portail d’entrée a été endommagé. Le véhicule a été arrêté par un muret avant d’atteindre le pavillon. En revanche, le véhicule de la famille a été incendié.

• Blessures : l’épouse du maire et une conseillère départementale ont été blessées au cours de cette tentative d’assassinat . Au moment des faits, alors que Vincent Jeanbrun se trouvait, comme les trois nuits précédentes, à l’Hôtel de ville pour faire face aux violences urbaines, son épouse, Mélanie Nowak, conseillère départementale du Val-de-Marne, et leurs deux enfants étaient à l’intérieur du pavillon.

“Entendant du bruit et voyant les flammes, l’épouse du maire et ses deux enfants ont pris la fuite”, a précisé le procureur. Dans sa fuite, Mélanie Nowak s’est sérieusement blessée au tibia, a ajouté le magistrat, tandis que l’un des deux enfants a également été blessé.

Le domicile du maire pris pour cible lors d’une attaque à la voiture-bélier

Dans la nuit de samedi à dimanche vers 1h30 du matin, des individus ont utilisé une voiture-bélier pour forcer le portail du domicile de Vincent Jeanbrun, maire de la commune de L’Haÿ-les-Roses. Selon un communiqué du maire, ces individus ont ensuite incendié leur propre véhicule ainsi que celui du maire, ainsi que les poubelles, dans le but avéré de mettre le feu à la maison où dormaient sa femme et leurs deux jeunes enfants. L’épouse du maire et les enfants âgés de 5 et 7 ans se trouvaient à l’intérieur de la maison au moment des faits, alors que l’édile était à l’Hôtel de ville de sa commune, comme c’était le cas ces trois dernières nuits. Depuis le décès de Mahel mardi dernier, la mairie de L’Haÿ-les-Roses était déjà la cible des violences urbaines, ce qui avait entraîné la mise en place de mesures de sécurité supplémentaires, notamment l’installation de barbelés et de barrières.

Le procureur de la République de Créteil, Stéphane Hardouin, s’est rendu sur place dimanche matin et a déclaré : “Selon les premières constatations, le véhicule a été lancé pour brûler le pavillon (…) et un accélérant a été découvert dans une bouteille de Coca-Cola.”

L’épouse du maire et l’un de ses enfants blessés lors de l’attaque

Les agresseurs n’ont pas réussi à entrer dans le domicile, mais ils ont poursuivi l’épouse et les enfants de Vincent Jeanbrun, qui ont été réveillés en pleine nuit, jusqu’au jardin situé à l’arrière de la maison, selon des informations obtenues par franceinfo auprès de l’entourage du maire. Sous les tirs de mortiers, l’épouse a réussi à faire passer ses deux enfants par-dessus le mur séparant leur jardin de celui de leur voisine. Malheureusement, l’un des enfants a été blessé, souffrant d’une coupure à l’arcade sourcilière, comme l’a détaillé le maire lors de sa rencontre avec Elisabeth Borne. Quant à l’épouse de Vincent Jeanbrun, elle souffre probablement d’une fracture du tibia, selon les informations fournies par le procureur de Créteil.

Une enquête est ouverte pour tentative d’assassinat

Le parquet de Créteil a annoncé dimanche matin l’ouverture d’une enquête pour tentative d’assassinat en raison de la gravité extrême des faits, a souligné le procureur. Les autorités s’engagent à tout mettre en œuvre pour identifier les auteurs et les traduire en justice, a-t-il affirmé. La police judiciaire est chargée de mener l’enquête. Jusqu’à présent, aucune arrestation n’a été effectuée dans cette affaire. Vincent Jeanbrun prévoit de déposer une plainte pour tentative d’homicide volontaire préméditée, selon des informations obtenues par H24 auprès de son entourage.

Des condamnations politiques unanimes

La Première ministre, Élisabeth Borne, a fermement dénoncé les actes commis, les qualifiant d’inacceptables et d’intolérables. Lors de sa visite à L’Haÿ-les-Roses dimanche en début d’après-midi, elle a exprimé tout le soutien du gouvernement à Vincent Jeanbrun en affirmant que le gouvernement serait mobilisé jusqu’au rétablissement de l’ordre républicain. Elle a également assuré aux élus que le gouvernement agirait avec fermeté envers les auteurs de ces violences, en demandant à la justice d’être implacable.

Au sein de la majorité présidentielle, les messages de soutien ont également afflué. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a salué le courage et la détermination de Vincent Jeanbrun à servir les concitoyens et a appelé à ne tolérer aucune forme de violence, verbale ou physique. Olivier Klein, ministre délégué à la Ville, a souligné que s’attaquer à un maire, c’était s’en prendre à tous les citoyens, et a appelé à mettre un terme à ces agissements. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a déploré que l’engagement public puisse être synonyme de danger, tant pour les élus que pour leurs proches.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a tweeté que s’en prendre à la vie d’un élu et de sa famille, c’était s’en prendre à la Nation toute entière. Éric Ciotti, président des Républicains, a condamné ces actes d’une extrême gravité et a appelé à traduire les auteurs en cour d’assises. Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement national, a déclaré qu’un nouveau cap avait été franchi.

À gauche, Marine Tondelier, cheffe d’Europe-Écologie-Les Verts, a assuré que son parti apportait un soutien total à Vincent Jeanbrun, qualifiant ce qu’il avait vécu d’inqualifiable. Clémentine Autain, députée de La France insoumise, a souligné l’urgence de trouver des réponses politiques basées sur la justice et l’égalité pour apaiser la situation.