La prochaine réforme de l’assurance chômage sera mise en place à partir du 1er juillet. Le Premier ministre favorise une plus grande rigueur dans les conditions d’affiliation, c’est-à-dire la période requise de travail pour être éligible à une allocation chômage
Selon un communiqué du ministère du Travail publié le lundi 22 avril, le gouvernement établira de nouvelles directives d’indemnisation pour les demandeurs d’emploi à partir du 1er juillet, prenant en compte le « désaccord » entre les partenaires sociaux. L’exécutif prévoit de mettre en place un « décret de carence » dans le but de contribuer à l’atteinte du plein emploi et d’encourager le retour rapide à l’emploi des chômeurs indemnisés. Cette démarche signifie que, comme en 2019, le patronat et les syndicats perdent leur pouvoir décisionnel sur la définition de ces règles au profit de l’exécutif.
Les conditions d’affiliation sont particulièrement ciblées. Sans attendre l’issue des discussions sur l’emploi des seniors, le Premier ministre Gabriel Attal avait déjà annoncé en janvier son intention de pousser plus loin la réforme de l’assurance chômage. Lors d’une interview sur BFMTV la semaine dernière, il a rappelé les trois leviers envisagés pour durcir les règles : la durée d’indemnisation, la condition d’affiliation (c’est-à-dire le temps de travail requis pour être indemnisé), et le niveau d’indemnisation. Bien qu’il ait noté que « les trois options étaient sur la table », il a exprimé sa préférence pour un renforcement de la condition d’affiliation. Actuellement, il est nécessaire d’avoir travaillé six mois au cours des deux dernières années pour bénéficier de l’allocation chômage.
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