Armand R.-M., arrêté suite à l’attaque au couteau à Paris, condamné pour terrorisme et souffrant de troubles psychiatriques : portrait d’un individu énigmatique

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Interpellé et placé en garde à vue, il a réaffirmé la responsabilité de son attaque mortelle, la décrivant notamment comme une réaction au soutien de la France aux bombardements israéliens à Gaza

Actuellement maintenu en garde à vue depuis le dimanche 3 décembre, Armand R.-M., le jeune Français de 26 ans à l’origine de l’attaque au couteau près de la tour Eiffel, ayant entraîné un décès et deux blessés le samedi précédent, fait l’objet d’une investigation approfondie dans les locaux de la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris.

De lourds antécédant

L’individu, d’origine iranienne, avait déjà été condamné en 2016 à cinq ans de prison, dont un avec sursis, pour son implication dans un projet d’attentat à La Défense. Après avoir passé quatre ans en détention, il avait recouvré sa liberté en 2020. À l’époque de sa condamnation, des liens avec des islamistes radicaux, dont Maximilien Thibaut du groupe Forsane Alizza, Larossi Abballa, et Adel Kermiche, avaient été établis, bien que sa proximité avec ces individus demeure incertaine.

En 2020, Armand R.-M. s’était présenté au commissariat après l’assassinat de Samuel Paty, affirmant avoir échangé sur les réseaux sociaux avec Abdoullakh Anzorov. Bien que placé en garde à vue pendant 48 heures, il avait été relâché sans inculpation.

Depuis sa libération en 2020, il était suivi en ligne par la DGSI, bien que ses activités récentes ne suscitaient pas d’inquiétudes. Outre son engagement radical, l’individu était également connu pour ses troubles psychiatriques. En garde à vue, il a déclaré avoir interrompu son traitement prescrit depuis mars 2022, ce que les autorités connaissaient déjà.

Un “criminel” en liberté, mais pas présenté comme tel

Selon Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme, les évaluations psychologiques antérieures ne révélaient pas de troubles psychiatriques graves, mais plutôt une naïveté et une influençabilité de sa part.

L’assaillant a diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo revendicative de son attaque, confirmée lors de sa garde à vue. Il est également apparu dans une vidéo amateur montrant des policiers confrontant un homme armé d’un marteau. Après son arrestation, il a affirmé considérer la France comme complice des actions israéliennes à Gaza, justifiant son acte par l’impossibilité de supporter la mort des musulmans en Afghanistan et en Palestine causée, selon lui, par l’Occident.

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