Antonio Ferrara arrêté en Belgique après une tentative de braquage

L’un des braqueurs les plus célèbres de France, Antonio Ferrara, a été interpellé jeudi 27 février à Eupen, en Belgique, lors d’une opération menée dans le cadre d’une enquête française. L’homme de 51 ans, surnommé le “roi de la belle” pour ses spectaculaires évasions, était sous surveillance depuis plusieurs mois.

Ferrara et sept complices auraient tenté d’attaquer un centre fort en Allemagne, un site ultra-sécurisé où sont stockés des fonds en espèces. Leur plan a échoué lorsque la police allemande, postée devant l’établissement, les a repoussés. Ils ont ensuite regagné leur cache en Belgique, où les forces d’intervention locales les ont interpellés. L’opération a donné lieu à des échanges violents : un suspect a été blessé par balle et un policier belge renversé par un véhicule.

Le parquet de Paris a confirmé que cette arrestation résultait d’une enquête menée par la Juridiction interrégionale spécialisée, en collaboration avec les autorités belges et allemandes. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a salué le “professionnalisme” des forces de l’ordre et la “coopération exemplaire” entre les différents pays impliqués.

Un passé marqué par les braquages et les évasions

Né en Italie en 1973 et installé en France, Antonio Ferrara s’est fait connaître pour ses braquages spectaculaires et ses deux évasions retentissantes. En 1998, il profite d’un transfert médical pour s’évader de la prison de Fleury-Mérogis et reste en cavale jusqu’en 2002. Mais c’est son évasion de Fresnes, en 2003, qui marque les esprits : un commando armé au lance-roquettes attaque la prison, pulvérise les barreaux de sa cellule et l’exfiltre en pleine nuit. Il sera repris quelques mois plus tard.

Condamné à plusieurs reprises, Ferrara avait été libéré en juillet 2022 après 19 ans de détention. Son arrestation en Belgique, fruit d’une étroite coopération entre services européens, met un coup d’arrêt à ce qui semble être une nouvelle tentative de retour dans le grand banditisme.