Amazonie : Les nations sud-américaines situées dans cette région se regroupent dans une « alliance » contre la déforestation et ainsi prévenir le franchissement d’un seuil critique d’où il serait impossible de revenir en arrière

  • Post category:Environnement
  • Temps de lecture :5 min de lecture

Ce mardi, une étape décisive a été franchie avec la signature de l’accord établissant la « Coalition pour la Préservation de l’Amazonie », regroupant le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l’Équateur, le Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela

Huit pays d’Amazonie en Amérique du Sud ont franchi une étape majeure dans la lutte contre la déforestation en créant une nouvelle initiative concertée. Lors d’un sommet tenu à Belém, au Brésil, le mardi 8 août, ces nations ont uni leurs forces dans une « alliance » qui marque un tournant significatif dans la lutte contre le réchauffement climatique, selon le président brésilien Lula.

L’objectif primordial de cette entité, nommée « Coalition pour la Préservation de l’Amazonie », est de favoriser la coopération régionale pour prévenir un scénario critique où l’Amazonie basculerait au-delà d’un point de non-retour. Ce seuil dangereux serait atteint si la région commençait à émettre davantage de carbone qu’elle n’en absorbe, exacerbera le changement climatique mondial.

Une alliance amazonienne, on a envie d’y croire

Les huit pays signataires de la déclaration commune officialisant cette « Alliance amazonienne de lutte contre la déforestation » sont le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l’Équateur, le Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela. Ces nations sont toutes membres de l’Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), fondée en 1995 dans le but de préserver cette vaste région qui abrite environ 10% de la biodiversité planétaire.

Le président brésilien Lula da Silva, dans son discours inaugural, a évoqué un « nouveau rêve amazonien » et souligné l’urgence de redoubler d’efforts et de renforcer la coopération. Son homologue colombien, Gustavo Petro, a appelé à la concrétisation de ces paroles en actes tangibles, face à l’urgence de la situation. « Si nous nous trouvons au bord de l’extinction et que les décisions cruciales doivent être prises en cette décennie, qu’accomplissons-nous de plus que des discours ? », a-t-il questionné.

Outre les membres de l’OTCA, le sommet de Belém a rassemblé d’autres pays, dont la France, qui possède un territoire amazonien avec la Guyane. Bien que le président français, Emmanuel Macron, ait choisi de ne pas assister en personne, son ambassadrice à Brasilia, Brigitte Collet, le représentera. Sur Twitter, le chef de l’État français a martelé l’urgence d’éradiquer la déforestation.

Dans l’Actualité