Alerte sécheresse : Deux tiers des nappes phréatiques françaises affichent un niveau inférieur aux normales saisonnières, selon le ministre de la Transition écologique.

Situation alarmante : Les deux tiers des nappes phréatiques en France métropolitaine affichent un niveau inférieur aux normales de saison, déclare le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Cette situation découle de la sécheresse estivale de l’année dernière, combinée à un manque de précipitations durant l’automne et l’hiver.

Lors d’une interview sur CNews ce mercredi matin, le ministre a souligné l’ampleur de la situation, en déclarant : “C’est énorme et malheureusement, ce chiffre correspond à ce que nous avons connu ces derniers mois. Nous avons connu une sécheresse terrible l’été dernier, avec des niveaux extrêmement bas, et nous n’avons pas reçu beaucoup de pluie pendant l’automne. Nous avons également subi une sécheresse durant l’hiver.” Il a présenté une carte des nappes phréatiques élaborée par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) pour illustrer la situation.

Niveaux préoccupants

Des “inquiétudes très vives” sont également signalées dans des zones telles que le couloir rhodanien et la région méditerranéenne, selon le ministre. Il estime que les précipitations des dernières semaines sont loin d’être suffisantes.

“Même si certaines régions ont connu des pluies ces derniers mois, les précipitations en mai ou juin ne sont pas aussi efficaces car elles sont principalement absorbées par les sols et ont un impact moindre sur les nappes phréatiques”, a ajouté Christophe Béchu. Il souligne “une situation qui exige de la vigilance et qui annonce des épisodes de sécheresse, avec des contrastes beaucoup plus marqués qu’il y a quelques mois.”

Rapport inquiétant sur les nappes phréatiques

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), chargé de surveiller l’état des nappes, prévoit de publier cet après-midi son bilan complet pour le mois de mai. Il y a un mois, 68% des nappes affichaient des niveaux modérément bas à très bas en France, renforçant les craintes d’une nouvelle sécheresse estivale, potentiellement comparable voire plus sévère que celle de 2022.