Après une trêve de sept jours, l’armée israélienne intensifie son offensive terrestre dans la bande de Gaza contre le Hamas, malgré la présence de centaines de milliers de civils. La population de l’enclave palestinienne endure des bombardements incessants et subit un siège qui la prive d’eau, de nourriture et d’électricité
Un “scénario encore plus infernal” se dessine dans la bande de Gaza, selon une alerte émise ce lundi 4 novembre par une responsable de l’ONU. Israël resserre l’étau sur le sud du territoire palestinien, posant un défi majeur aux opérations humanitaires qui pourraient se montrer incapables de faire face à la situation.
Depuis la reprise des hostilités le 1er décembre après une trêve de sept jours, Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens, a déclaré dans un communiqué que “les opérations militaires israéliennes se sont étendues au sud de Gaza, forçant des dizaines de milliers d’autres personnes à fuir dans des espaces de plus en plus concentrés, avec un besoin désespéré de nourriture, d’eau, d’abris et de sécurité”.
“Aucun refuge ne garantit la sécurité à Gaza, et les options se raréfient.” Avec la reprise des hostilités le 1er décembre et l’avancée des troupes israéliennes vers le sud de la bande de Gaza, un “scénario encore plus désastreux” prend forme. Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens, a sonné l’alarme dans un communiqué le soir du lundi 4 décembre. Elle met en garde contre une situation où les opérations humanitaires pourraient se révéler impuissantes.
La coordinatrice peint un tableau alarmant : “Des refuges saturés, un système de santé au bord de l’effondrement, une pénurie d’eau potable, l’absence d’installations sanitaires, et une alimentation insuffisante pour une population épuisée mentalement et physiquement : une combinaison propice aux épidémies et à une catastrophe sanitaire.”
L’espace alloué à la réponse humanitaire à Gaza diminue constamment, avec la fermeture actuelle de deux routes majeures traversant le territoire aux équipes et camions de l’ONU, a dénoncé la responsable onusienne basée à Jérusalem. Son visa ne sera pas renouvelé par Israël, l’accusant de partialité.
Au cœur du conflit entre le Hamas et Israël pendant deux mois, l’armée israélienne resserre son étreinte sur le sud de la bande de Gaza. Des dizaines de chars ont pénétré lundi dans le cadre de l’offensive contre le Hamas, presque deux mois après le début de la guerre déclenchée le 7 octobre suite aux attaques sanglantes du mouvement islamiste palestinien en Israël.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réitéré l’appel à un “cessez-le-feu humanitaire durable à Gaza” et à la libération de tous les otages. Il a également exhorté les forces israéliennes à “éviter de nouvelles actions qui pourraient aggraver la situation humanitaire déjà catastrophique à Gaza et à épargner aux civils davantage de souffrances”.
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