Christophe Ruggia reconnu coupable d’agressions sexuelles sur Adèle Haenel et condamné à quatre ans de prison, dont deux ferme
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict ce lundi 3 février : le réalisateur Christophe Ruggia a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur l’actrice Adèle Haenel, alors mineure, et condamné à quatre ans de prison, dont deux ferme, sous bracelet électronique. Une peine en deçà des réquisitions du parquet, qui avait demandé cinq ans d’emprisonnement, dont deux ferme. L’avocate du cinéaste a annoncé son intention de faire appel.
Une affaire qui a secoué le cinéma français
Les accusations d’Adèle Haenel, révélées en 2019 dans une enquête de Mediapart, avaient marqué un tournant dans l’industrie du cinéma et contribué à l’essor du mouvement #MeToo en France. L’actrice y dénonçait les agressions subies entre 2001 et 2003, lorsqu’elle avait entre 12 et 14 ans. Selon son témoignage, Christophe Ruggia, profitant de la promotion du film Les Diables, l’invitait régulièrement chez lui, l’isolait de son entourage et adoptait un comportement de plus en plus intrusif : attouchements, caresses sous le t-shirt et dans le pantalon, baisers imposés.
Ces révélations avaient provoqué une onde de choc, entraînant la mise en examen du réalisateur en 2020.
Un procès sous tension et des témoignages bouleversants
Lors des 9 et 10 décembre 2024, Adèle Haenel, aujourd’hui âgée de 35 ans, est revenue sur ces années d’emprise et sur la difficulté de briser le silence. “Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Il répétait que j’étais spéciale, qu’il m’avait créée. Je me persuadais que c’était normal.”
Face à ces accusations, Christophe Ruggia a nié les faits, affirmant que l’actrice cherchait à se venger de ne pas avoir été rappelée pour un autre rôle et qu’il avait été pris pour cible afin de lancer un #MeToo français. Il a toutefois admis une “relation fusionnelle” avec la jeune fille.
Mais c’est un échange particulièrement fort qui a marqué le procès. Lorsque Ruggia a déclaré avoir voulu protéger l’adolescente des retombées du film, affirmant qu’il lui avait conseillé de prendre un pseudonyme, Adèle Haenel a explosé de colère, bondissant de son siège et criant : “Mais ferme ta gueule !”, frappant la table du tribunal sous les regards médusés de l’audience.
Une condamnation aux répercussions majeures
Dans son jugement, le tribunal a estimé que Christophe Ruggia avait imposé à Adèle Haenel des “gestes et comportements sexualisés” et avait cherché à l’isoler de son entourage. La procureure avait souligné la gravité des faits et rappelé que la justice devait “remettre la culpabilité au bon endroit” : “Agresser des enfants, ça a des conséquences. Adèle Haenel est la victime. M. Ruggia a fait le choix de l’agresser. C’est lui l’adulte.”
À l’issue du procès, l’actrice est sortie du tribunal sous les applaudissements, tandis que son agresseur annonçait qu’il ferait appel.
Cette condamnation marque une nouvelle étape dans la prise en compte des violences sexuelles dans le milieu du cinéma, confirmant le tournant initié par la parole d’Adèle Haenel il y a cinq ans.
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