Avancée de l’enquête dans l’affaire Mohamed à Marseille : Les trois policiers du Raid, qui avaient été placés en garde à vue le 8 août, ont été présentés devant un juge ce jeudi matin. À la suite de leur comparution, ils ont été mis en examen pour « violences avec arme », selon le parquet de Marseille.

Ces policiers sont désormais soumis à un contrôle judiciaire qui leur permet de continuer à exercer leur fonction de fonctionnaire de police, à l’exception des interventions liées à des violences urbaines et à de grands événements en milieu public.

La garde à vue des trois membres de l’unité d’élite de la police nationale a pris fin ce matin, après la période maximale de 48 heures. Ils ont été déférés vers 9 heures.

Précédemment cette semaine, il avait été annoncé que près d’une vingtaine de policiers du Raid devaient être convoqués en tant que témoins par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Cinq de ces agents avaient été placés en garde à vue, et deux d’entre eux avaient été libérés le mardi soir.

La victime, âgée de 27 ans, avait été découverte près de son scooter en plein centre-ville et avait malheureusement succombé à une crise cardiaque provoquée par un impact au niveau du thorax. L’autopsie avait confirmé que cet impact était dû à un projectile de type flashball.

« Nous sommes maintenant certains que c’est l’impact d’un projectile au niveau du cœur qui a causé l’arrêt cardiaque et le décès de Mohamed B. », a affirmé l’avocat de sa compagne.

À la suite du décès de Mohamed, une enquête judiciaire avait été ouverte pour « coups mortels avec usage ou menace d’une arme » par le parquet de Marseille. L’enquête avait été confiée à la police judiciaire de Marseille en collaboration avec l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).