Accusé de viols et d’agressions sexuelles sur près de 300 jeunes patients, l’ancien chirurgien sera jugé par la cour criminelle du Morbihan en 2025
La découverte glaçante des carnets d’un prédateur
Certains des faits n’ont été portés à la connaissance des victimes qu’au moment de leur convocation par la police ou la gendarmerie, après la mise au jour des carnets de Joël Le Scouarnec. Ces documents ont été retrouvés lors de l’enquête sur les violences subies par sa propre nièce, une jeune voisine et d’autres attouchements sur une autre nièce et une patiente.
Condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour ces premiers actes, Joël Le Scouarnec a décidé de faire appel de ce verdict.
Une enquête minutieuse pour lever le voile sur des décennies d’abus
Au fil de l’enquête préliminaire et de l’instruction judiciaire, l’ancien chirurgien de 73 ans a fini par admettre « dans sa globalité » les faits qui lui sont reprochés, en détaillant son « mode opératoire », ses « motivations », et les mécanismes mis en place pour échapper à toute suspicion.
Le procureur de Lorient, Stéphane Kellenberger, a souligné les « stratégies de dissimulation » de Le Scouarnec, capable de « repousser certains passages à l’acte, voire de renoncer », de peur d’être identifié.
Une procédure d’ampleur pour rendre justice aux victimes
À l’issue de l’instruction, Joël Le Scouarnec a été renvoyé devant la cour criminelle pour 111 faits de viols aggravés et 289 agressions sexuelles aggravées. Durant cette longue procédure, les enquêteurs se sont attachés à identifier chacune des victimes, souligne le procureur. Les investigations ont parfois permis d’apporter un peu de soulagement à des victimes non liées à la procédure initiale, mais qui avaient été marquées par des années de silence et de souffrance.