Nicolas Sarkozy libéré sous condition, son bracelet électronique retiré

Condamné à un an de prison ferme dans l’affaire dite des écoutes, Nicolas Sarkozy a vu son bracelet électronique retiré mercredi 14 mai, après un peu plus de trois mois de port. L’ancien président de la République (2007-2012), âgé de 70 ans depuis le 28 janvier, a bénéficié d’une libération conditionnelle, mesure rendue possible par son âge, avant même d’avoir purgé la moitié de sa peine. L’information, confirmée à H24 MEDIA par le parquet de Paris, s’inscrit dans le cadre légal en vigueur.

Placé sous surveillance électronique depuis le 7 février, l’ex-chef de l’État était jusqu’alors autorisé à sortir de son domicile entre 8h00 et 20h00 — 21h30 les lundis, mercredis et jeudis, afin d’assister notamment aux audiences de son procès dans l’affaire libyenne.

“Cette mesure, ordonnée le 14 mai par le juge de l’application des peines, est strictement conforme à la loi et à la jurisprudence”, a déclaré son avocate, Me Jacqueline Laffont Haïk. Toutefois, Nicolas Sarkozy demeure soumis à plusieurs obligations : toute absence de plus de quinze jours ou tout déplacement à l’étranger devra faire l’objet d’une autorisation préalable du juge. Il devra également répondre aux convocations judiciaires et recevoir la visite du service pénitentiaire d’insertion et de probation.

Un autre procès en attente

Parallèlement, l’ancien président reste sous la menace d’une autre condamnation dans le dossier du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007. Le procès, clos le 8 avril, a vu le Parquet national financier requérir sept ans d’emprisonnement, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité. Le jugement est attendu pour le 25 septembre.