Le renvoi devant les assises de ce Tarnais de 37 ans, requis en juin par le parquet général, avait été contesté par ses avocats
Affaire Jubillar : Cédric Jubillar renvoyé devant les assises pour le meurtre de son épouse Delphine
Ce jeudi, la cour d’appel de Toulouse a confirmé la décision de renvoyer Cédric Jubillar devant la cour d’assises du Tarn pour le meurtre de sa femme, Delphine, survenu en décembre 2020. Malgré les accusations portées contre lui, cet artisan-peintre de 38 ans continue de clamer son innocence et nie toute implication dans la disparition de sa femme. La date du procès n’a pas encore été fixée.
Un dénouement judiciaire après quatre ans d’enquête
Après près de quatre ans d’une enquête longue et minutieuse, cette décision marque une étape cruciale dans cette affaire qui a tenu en haleine le pays. Dès novembre 2023, les juges d’instruction avaient émis une ordonnance de mise en accusation détaillée, insistant sur les éléments à charge réunis contre Cédric Jubillar. Ce document de 61 pages, dont le contenu a été révélé par BFMTV, évoquait des « investigations approfondies permettant d’écarter les autres hypothèses et de rassembler des preuves suffisantes contre le principal suspect ». Face à cette décision, la défense de l’accusé avait immédiatement interjeté appel.
Les tentatives d’éclaircissement n’ont rien apporté de nouveau
Le 18 janvier dernier, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse avait dû reporter l’examen de cet appel pour étudier une demande de supplément d’information, sollicitée par le parquet général. Cette demande faisait suite à de nouveaux éléments apparus après la clôture de l’instruction, notamment une conversation entre un ancien codétenu de Cédric Jubillar et sa mère, ainsi que les témoignages d’autres personnes affirmant détenir des informations sur l’affaire. De nouvelles fouilles avaient même été menées au printemps dernier à La Soulié, près de Cagnac-les-Mines, après les révélations d’une voyante sur l’emplacement potentiel du corps de Delphine.
Cependant, ces nouvelles investigations n’ont pas permis de découvrir de nouveaux indices, laissant l’instruction inchangée. La défense de Cédric Jubillar avait alors renouvelé ses critiques, dénonçant une procédure menée exclusivement « à charge » et exprimant leur scepticisme quant à une décision favorable.
Un procès inévitable malgré le flou persistant
Malgré l’absence de corps, de scène de crime, d’aveux ou de témoin direct, les autorités judiciaires ont estimé disposer d’éléments suffisants pour renvoyer Cédric Jubillar devant une cour d’assises. Les enquêteurs restent convaincus que l’accusé, perturbé par l’annonce du divorce imminent de sa femme, aurait commis l’irréparable dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, dans leur domicile familial de Cagnac-les-Mines, près d’Albi.
Delphine Jubillar, infirmière et mère de deux enfants, reste aujourd’hui introuvable. Le procès à venir s’annonce d’ores et déjà comme l’un des plus attendus de ces dernières années, avec un enjeu central : faire toute la lumière sur ce drame familial et tenter de percer les mystères entourant cette disparition tragique.