Affaire Bétharram : une information judiciaire ouverte pour viol, un suspect déféré
Une nouvelle avancée judiciaire marque l’affaire des violences à Notre-Dame de Bétharram, établissement catholique du Béarn. Vendredi 21 février, une information judiciaire a été ouverte pour viol par personne ayant autorité et agression sexuelle sur mineur de 15 ans contre un ancien surveillant de l’établissement, né en 1965. Il exerçait encore en 2024 avant d’être écarté après l’ouverture de l’enquête. Le parquet de Pau a requis son placement en détention provisoire.
Trois suspects en garde à vue, un seul poursuivi
Mercredi, trois hommes âgés de 59, 69 et 93 ans avaient été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte début 2024 pour « viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et violences aggravées », concernant des faits présumés commis entre 1957 et 2004. Si l’ancien surveillant de 59 ans doit être présenté à un juge d’instruction, les deux autres suspects ont été remis en liberté, la prescription empêchant toute poursuite judiciaire à leur encontre.
L’un d’eux, âgé de 93 ans, était soupçonné d’agressions sexuelles sur un ancien élève entre 1957 et 1962, faits qu’il a reconnus devant les enquêteurs. Le second, 69 ans, était mis en cause pour des viols et agressions sexuelles sur 18 adolescents entre 1978 et 1989, ainsi que des violences sur 55 ex-pensionnaires. Il a reconnu avoir donné des gifles mais réfute toute violence sexuelle.
Un scandale de grande ampleur
Depuis un an, les gendarmes de la section de recherches de Pau recueillent les témoignages d’anciens élèves dénonçant des sévices physiques et sexuels au sein de l’établissement. Vingt plaintes ont été déposées le 31 janvier 2024, tandis que 112 courriers ont été adressés à la justice. À ce jour, 132 plaintes ont été recensées, décrivant un climat de terreur entre 1955 et 2004 : humiliations, châtiments corporels, viols et agressions sexuelles.
Sur les onze personnels laïcs et religieux mis en cause, huit sont aujourd’hui décédés. Plusieurs anciens élèves ont témoigné publiquement, évoquant une violence extrême. L’un d’eux, Olivier Bunel, décrit sur BFMTV un « goulag digne d’un autre temps ».
Une affaire qui prend une tournure politique
Le dossier prend une dimension nationale alors que le Premier ministre François Bayrou est accusé d’avoir été informé des faits dès les années 1990, lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale. Une ancienne enseignante de Bétharram, Françoise Gullung, affirme lui avoir signalé les violences à l’époque. Bayrou nie toute connaissance de ces faits.
L’enquête se poursuit avec de nouvelles auditions et investigations, tandis que les victimes réclament justice pour les abus subis dans cet établissement pendant plusieurs décennies.
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